Nizar Baraka alerte sur le risque élevé de stress hydrique d’ici 2040
« Les réserves d’eau au niveau du barrage Massira, qui approvisionne la majeure partie de Casablanca, sont actuellement inférieures à 2%, par rapport aux taux de 30% enregistrés il y a plusieurs années. » Cette chute alarmante est signalée comme un rappel de la situation hydrique critique. Lydec, délégataire de la distribution de l’eau et de l’électricité à Casablanca, a ainsi tiré la sonnette d’alarme à l’occasion de la Journée internationale de l’eau. Parallèlement, Nizar Baraka, ministre de l’Équipement et de l’Eau, alerte et déclare que « le Maroc atteindra, d’ici 2040, un niveau de stress hydrique extrêmement bas ».
Le stress hydrique, de plus en plus préoccupant, pourrait amener Lydec à imposer des restrictions sur l’alimentation en eau potable dans les prochains mois à Casablanca. Ces restrictions, et notamment leurs conséquences, pourraient être ressenties par les consommateurs dans les mois à venir. D’éventuelles mesures de restriction seront proclamées en coordination avec les autorités, en fonction de l’évolution de la situation hydrique.
Il est à noter que le volume moyen journalier de distribution en 2023 était de 609 000 m³/jour, avec un pic atteignant jusqu’à 702 500 m³/jour. Lydec affirme que les volumes d’eau retenus sont ceux de 2023, augmentés de 2,5%.
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Dans une perspective de sensibilisation, l’Office National de l’Électricité et de l’Eau potable, en partenariat avec l’UNESCO, organise, en ce moment même, une cérémonie de présentation du rapport « Retour aux sources : les sciences de l’eau au Maghreb ».
Nabila Rmili, maire de la capitale économique, a jugé la situation catastrophique lors d’une intervention faisant suite à la circulaire du Wali de Casablanca-Settat. À la suite de la circulaire du Wali de Casablanca-Settat, relative à la rationalisation de l’eau, « les contrôles sont renforcés et s’effectuent désormais quartier par quartier », a-t-elle déclaré lors de son intervention à la session ordinaire du 7 février dernier.
Cette même logique a été exprimée par Lydec le 7 mars, lors du lancement d’une campagne de sensibilisation à l’économie d’eau, révélant ainsi son plan d’approvisionnement de la ville de Casablanca en eau potable dans le contexte actuel de stress hydrique. En conséquence, Lydec prévoit une modulation de 80% de son réseau d’ici fin mars 2024. La principale restriction mise en place est la réduction de la pression en soirée, de minuit à six heures du matin.