La bureaucratie entraverait-elle l’investissement au Maroc ?
Le Maroc a reçu 4,411 milliards de dirhams d’investissements directs étrangers au cours des deux premiers mois de cette année, soit une augmentation de 24,9% par rapport à la même période de l’année dernière. Malgré certaines performances, le Maroc est confronté à des complications bureaucratiques qui retardent la mise en œuvre de certains grands projets économiques et d’investissement, notamment les Investissements directs marocains à l’étranger.
Au cours des deux premiers mois de l’année 2024, le Maroc a enregistré 4,411 milliards de dirhams d’investissements directs étrangers (IDE), soit une augmentation de 24,9 % par rapport à la même période de l’année précédente. Ces chiffres encourageants témoignent de l’attrait du Maroc pour les capitaux étrangers. Cependant, la bureaucratie persistante entrave la mise en œuvre de grands projets économiques et d’investissement, notamment les IDE marocains à l’étranger.
L’Office des changes du Maroc rapporte une évolution positive du climat d’investissement dans le Royaume. Au fil des années, le Maroc s’est concentré sur la stimulation des investissements dans des secteurs vitaux et prometteurs, tels que l’automobile, l’aéronautique et les énergies renouvelables. Les recettes des IDE ont augmenté de 17,5 % pour atteindre 6,49 milliards de dirhams au cours des deux premiers mois de 2024. Cependant, les dépenses ont également augmenté de 4,4 % pendant la même période.
Malgré ces progrès, le Maroc doit relever plusieurs défis. Tout d’abord, le flux net des Investissements directs marocains à l’étranger (IDME) reste négatif, atteignant -606 millions de dirhams. Les cessions d’investissements marocains à l’étranger ont augmenté de 39,3 %, mais les dépenses ont diminué de 25,3 % par rapport à l’année précédente.
Le Maroc offre des avantages indéniables aux investisseurs étrangers, notamment une stabilité politique et sécuritaire, des incitations fiscales et juridiques, ainsi qu’une main-d’œuvre qualifiée et abordable. Malgré la concurrence d’autres pays comme la Turquie, l’Égypte et la Tunisie, le Maroc continue d’attirer des capitaux étrangers.
Cependant, les investissements étrangers n’ont pas encore résolu le problème du chômage. Les investissements se concentrent principalement sur des secteurs peu créateurs d’emplois, créant un déséquilibre entre l’offre et la demande de travail. De plus, les complications bureaucratiques persistent et retardent la mise en œuvre de projets économiques majeurs.
Les chercheurs en économie soulignent l’importance de sécuriser ces investissements pour l’économie nationale. Ils appellent également à une meilleure contribution des IDE au produit intérieur brut et à la création d’emplois de qualité. Dans le détail, les secteurs de l’aéronautique et de l’automobile ont enregistré des performances positives, tandis que l’agriculture, l’agroalimentaire et les autres extractions minières ont connu des fluctuations.