L’Équateur décrète « l’état d’exception » à cause de la crise énergétique
Le président équatorien, Daniel Noboa, a décrété « l’état d’exception » pour une période de 60 jours en raison de « graves troubles internes et de désastres » provoqués par la crise énergétique, qui ont imposé le rationnement de l’électricité pendant une longue période.
Noboa a pris cette décision incluse dans un décret présidentiel en vue de garantir la continuité du service public d’approvisionnement en énergie électrique, a indiqué la présidence équatorienne.
L’état d’exception vise à garantir une enveloppe financière suffisante pour combler le déficit d’énergie électrique et assurer l’approvisionnement de l’économie et des ménages.
Le décret signé par Noboa prévoit également la mobilisation de la police et des forces armées pour protéger les infrastructures énergétiques, afin de prévenir d’éventuels actes de sabotage, attentats terroristes ou autres menaces pouvant affecter leur fonctionnement.
La grave crise énergétique que traverse le pays nécessite d’agir « sérieusement et efficacement » pour atténuer les effets négatifs que cette situation génère pour la population et l’économie, lit-on dans le décret
Au début de cette semaine, le ministère de l’énergie avait décrété l’état d’urgence dans le secteur de l’électricité pour une période de 60 jours, après une panne de courant généralisée qui a duré environ 13 heures.
Suite à la déclaration de l’état d’urgence, la priorité devient l’acquisition de l’énergie électrique et le renforcement de la production pour surmonter la crise provoquée par le déficit hydrique des barrages qui alimentent les centrales hydroélectriques.
La situation est exacerbée par l’assèchement des rivières et des périodes prolongées de sécheresse, au moment où le niveau minimum pour le fonctionnement des centrales hydroélectriques ne garantit plus la couverture de la demande nationale en électricité, selon les autorités.
En janvier dernier, le président équatorien, au pouvoir depuis novembre 2023, avait publié le premier décret déclarant l’état d’exception pour deux mois, afin de faire face à la spirale de violence provoquée par les bandes criminelles organisées.
Cette semaine, le gouvernement équatorien a déclaré comme « objectifs militaires » à 74 membres de diverses organisations de trafic de drogue dans le pays, soulignant que le « conflit armé interne » n’était pas encore terminé.
Avec MAP