La propreté des villes implique nécessairement une responsabilité partagée et une adhésion des citoyens
La propreté des villes implique nécessairement une responsabilité partagée entre les secteurs privé et public et une adhésion des citoyens au service de l’intérêt général, ont souligné, jeudi à Rabat, les participants à une conférence organisée sous le thème « Enjeux et perspectives de la gestion déléguée de l’activité de collecte et de nettoiement au Maroc ».
Affirmant que ce service public essentiel, assuré par les sociétés privées, doit être animé par un souci de qualité et d’efficacité technique et économique, les conférenciers ont noté que la gestion déléguée des services de propretés par des opérateurs privés permet de professionnaliser ce secteur vital à la gestion des villes et d’intégrer de nouvelles notions environnementales et sociales.
Pour plus d’efficacité, ils ont appelé à l’adhésion du citoyen, au changement des attitudes, au respect des horaires de sorties des déchets et à l’amélioration des équipements, relevant que l’action qui consiste seulement à mettre plus de moyens matériels et humains n’aura aucune incidence positive, si l’action du citoyen ne va pas de concert.
Cette rencontre est une première et une véritable opportunité d’échange entre tous les acteurs de la gestion déléguée, ont-ils précisé, ajoutant que ce débat permettra de promouvoir le partenariat privé-public et d’impulser une nouvelle dynamique dans ce domaine.
S’exprimant à cette occasion, le président de l’Association marocaine des métiers de collecte et de nettoiement urbain (AMCN), Abdelouafi Said a indiqué que la réflexion au sein de l’AMCN a permis d’identifier le besoin d’une organisation coordonnée et concertée entre les différents intervenants, pour améliorer la qualité de la propreté dans le respect des cahiers de charges et responsabiliser les usagers quant à leurs habitudes quotidiennes.
Les nombreuses contraintes qui existent dans ce domaine et qui sont liées aux contrats et à la gouvernance, aux retards des paiements et à la pression sociale, peuvent être dépassées grâce à la coopération entre l’ensemble des intervenants, a-t-il souligné.
Cette conférence, qui a réuni des présidents de communes, des représentants des ministères et des sociétés délégatrices des services de collecte et de nettoiement, a permis de mettre le point sur le bilan de la gestion déléguée après 20 ans, les limites de la loi 54-05, les équilibres financiers et sociaux, le comportement du citoyen et la place des syndicats.
Regroupant les principaux acteurs de la gestion déléguée de collecte et de nettoiement au Maroc, l’AMCN a pour objectif, nomment, de sensibiliser l’ensemble des acteurs aux problèmes liés à la gestion déléguée de collecte et de nettoiement, favoriser et développer les échanges entre les entreprises adhérentes, agir sur le contenu des documents de consultation pour garantir les droits des opérateurs et pour réduire les délais de paiements et coordonner et harmoniser la gestion sociale des salariés.