Grippe aviaire : Risque modéré d’une résurgence mondiale
La grippe aviaire ressurgit du passé les experts internationaux alertent sur le risque d’une épidémie, par une zoonose transmettant le virus de l’homme à l’animal. L’Organisation mondiale de la santé recense 862 infections humaines au virus H5N1 seulement ont été signalées dans 17 pays entre 2003 et 2020, mais plus de la moitié des cas ont été mortels. Ce nombre inquiétant pousse les scientifiques du monde entier à une certaine vigilance face à cette menace émergente.
D’après l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), 862 infections humaines au virus H5N1 seulement ont été signalées dans 17 pays entre 2003 et 2020, mais plus de la moitié des cas ont été mortels. Des contrôles rigoureux sont appliqués partout dans le monde pour empêcher la propagation de la grippe aviaire H5N1. Toutefois de nouvelles variantes agressives pourraient apparaitre à tout moment, avec potentiellement de lourdes conséquences pour le Commerce International, la santé publique, le tourisme et les voyages internationaux et les moyens d’existence des aviculteurs. Le Maroc n’échappe pas à ce potentiel risque systémique qui pourrait impacter négativement l’économie et provoquer une atonie au sein de la société.
La grippe aviaire « influenza aviaire » est une maladie virale qui sévit chez les oiseaux et dont le taux de mortalité est très élevé chez les oiseaux d’élevage. Depuis 2015, la France a été frappée 4 fois par la maladie. Selon les experts, aujourd’hui le pouvoir zoonotique (qui se transmet de l’animal à l’homme) du virus est extrêmement faible. A ce jour, aucun cas de grippe humaine dû à un virus influenza aviaire (grippe aviaire) n’a été déclaré en France.
Depuis le début des années 2000, plusieurs centaines de cas de transmission de grippe aviaire à l’humain ont été déclarés en grande majorité en Asie, provoquant également des centaines de décès. La souche H5N1 a également tué plusieurs centaines de personnes depuis 2003.
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Par rapport aux modes de transmission, le virus de l’influenza aviaire se retrouve en grande majorité dans les fientes des volailles infectées, ainsi que dans leurs sécrétions respiratoires. Le virus se retrouve donc dans l’environnement : poussière contaminée ou plan d’eau. La transmission à l’homme se fait par inhalation de poussières ou d’aérosols contaminés, ou par contact lors de la manipulation d’oiseaux infectés. L’infection peut se faire lors de marchés de volailles. On ne peut tomber malade que par la voie respiratoire et non par la voie alimentaire.
La souche H5N1 du virus, identifiée pour la première fois en 1996 chez une oie sauvage en chine, puis depuis 2020 on note une recrudescence du nombre de foyers frappés par le virus chez les animaux sauvages et domestiques. Le rang des mammifères touchés ne cesse de grossir partout à travers le monde. Parmi les bovins qui est d’ailleurs la dernière espèce atteinte, depuis 1 mois, l’infection s’étend dans les élevages de vaches laitières aux Etats-Unis. Les contaminations inédites avec les ruminants considérés comme les mammifères les moins sensibles aux virus de la grippe aviaire.
D’après l’institut Pasteur, la propagation de l’infection chez les oiseaux augmente la probabilité de l’apparition d’un nouveau virus grippal dans la population humaine. De plus, comme tous les virus grippaux de type A, le sous-type H5N1 a une grande capacité à muter au cours du temps. Le risque de voir apparaitre un nouveau virus capable de se transmettre d’homme à homme est à prendre en considération.
En 1996, une variante agressive hautement pathogène du virus de la grippe aviaire connue sous le nom de H5N1 est apparue en Chine. En 2003, elle était devenue un problème mondial, tuant des millions de volailles à travers le monde et causant plusieurs milliards d’euros de dommages d’après l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO).
Dans le monde, les entreprises avicoles ont subi des pertes et les autorités se sont empressées d’imposer des mesures de contrôle pour limiter l’impact de la maladie. Les petits éleveurs et producteurs d’Asie de l’Est et du Sud-Est ont été particulièrement touchés. La grippe aviaire H5N1 est une zoonose. Cela signifie qu’elle peut se transmettre aux personnes en contact étroit avec les oiseaux infectés et les rendre malades.