La DGSN ne cesse de mobiliser toutes ses capacités pour protéger le patrimoine forestier
La Direction Générale de la Sûreté Nationale (DGSN) ne cesse de mobiliser toutes ses capacités pour la prévention et la répression des actes illicites portant atteinte aux composantes du patrimoine forestier et de la faune, a souligné la DGSN lors d’une journée d’étude sur la lutte contre les délits forestiers, organisée lundi à l’Institut Royal de police (IRP) de Kénitra.
La préservation des patrimoines forestiers s’érige au rang des priorités dans les domaines d’intervention des services de la DGSN, notamment le maintien de la sécurité et de l’ordre ou dans la police judiciaire et l’enquête criminelle, a indiqué le Directeur central de la police judiciaire à la DGSN, Mohamed Dkhissi, dans une allocution lue au nom de la DGSN, à l’occasion de cette journée organisée conjointement avec l’Agence nationale des eaux et forêts (ANEF).
Cette préoccupation, a-t-il souligné, figure au coeur de la stratégie sécuritaire de la DGSN 2022-2026, qui invite tous les services de sécurité sur l’ensemble du territoire national à déployer davantage d’efforts pour prévenir et réprimer, entre autres, tous les actes illicites portant atteinte au patrimoine forestier et à la faune, faisant savoir que ces services sont parvenus récemment à mettre en échec plusieurs opérations de trafic international de certains reptiles et poissons légalement protégés à destination de l’Asie (Chine).
En outre, a ajouté M. Dkhissi, la DGSN contribue activement et chaque année à une série d’opérations de sécurité conjointes au niveau international, supervisées par l’Organisation internationale de police criminelle « INTERPOL », notamment les opérations « THUNDER » et « ARCADIA 11 », qui concernent respectivement la lutte contre le trafic d’espèces protégées de plantes et d’animaux sauvages, et le trafic de bois.
Par ailleurs, M. Dkhissi a indiqué que la DGSN a eu l’honneur d’étudier un ensemble de textes juridiques liés à la gestion du domaine et patrimoine forestiers, dont le projet de loi n°21.22 relatif à la préservation des forêts et leur développement durable, notant que ce texte est à même d’offrir un cadre légal avancé en phase avec les exigences de préservation des composantes du domaine forestier national et de contribuer à la bonne mise en œuvre de la stratégie nationale « Forêts du Maroc 2020-2030 », ainsi que d’en faire un domaine plus compétitif et durable grâce à un modèle de gestion intégrée qui crée de la richesse, préserve la biodiversité et protège le patrimoine naturel national.
Aussi, il a fait observer que cette rencontre représente une opportunité pour développer la coopération et la coordination institutionnelle sur des sujets d’intérêt commun, à travers l’élaboration de programmes d’action conjoints de formation dans le domaine de la lutte contre les délits forestiers et environnementaux connexes, et la coordination sur le terrain pour prévenir les activités préjudiciables à la l’environnement dans le périmètre urbaine sous la supervision des autorités judiciaires compétentes, ainsi que l’échange des données nécessaires pour la mise en place de programmes de prévention, conformément à la législation et aux lois en vigueur.
La DGSN « est consciente » que les forêts du Maroc constituent un patrimoine national commun, a tenu à souligner M. Dkhissi, faisant remarquer que ce patrimoine, caractérisé par la diversité et la richesse de ses écosystèmes, se situe ainsi au coeur des préoccupations actuelles et futures de développement durable, d’autant plus que sa protection, valorisation et préservation s’érige en priorité nationale, à l’aune du changement climatique.
S’attardant sur les efforts de la DGSN à cet égard, le Directeur central de la police judiciaire a mis en avant les multiples actions menées par les services de sécurité pour lutter contre les délits portant atteinte au patrimoine forestier, suivre leurs évolutions et identifier leurs différentes formes et nouvelles caractéristiques.
Il s’agit, dans ce cadre, d’adopter de nouvelles technologies en matière d’enquête criminelle, d’améliorer les compétences des fonctionnaires des deux institutions dans ce domaine, de soutenir la formation spécialisée, ainsi que l’échange d’expériences et la poursuite du développement des mécanismes pour lutter contre ce type de criminalité, outre la nécessité de redoubler d’efforts pour investir dans les opportunités nombreuses et favorables offertes par la coopération internationale dans ce domaine pour échanger des informations, des expertises et des expériences.
Et d’ajouter que la convention de partenariat, signée entre la DGSN et l’ANEF en janvier dernier, se veut une base pour le renforcement et la promotion de la coordination en mettant à la disposition des services oeuvrant dans le domaine, conformément aux lois et législation en vigueur, des informations et des données qui facilitent l’identification des auteurs de ces délits forestiers.
Selon M. Dkhissi, cet accord contribue au lancement d’initiatives à même de mener à bien certains projets et mettre en œuvre des plans d’action qui répondent aux aspirations et aux besoins de maintien de la sécurité et de gestion de l’espace forestier sur la base d’un partenariat scientifique et d’une planification systématique afin de trouver des réponses juridiques et techniques appropriées aux problèmes et difficultés pratiques et juridiques posés par la question de la protection des forêts marocaines.
Cette journée d’étude, qui s’inscrit dans le cadre de l’opérationnalisation de la convention de partenariat signée, le 12 janvier dernier, par la DGSN et l’ANEF, vise à établir un cadre réglementaire pour raffermir la coopération et le partenariat entre les deux parties dans le domaine de la protection du couvert forestier et à unifier les visions et les méthodes de travail pour lutter contre l’atteinte au patrimoine forestier et à la faune sauvage.
Avec MAP