Perspectives de croissance : Fitch élève la notation du Maroc
Le Royaume jouit d’une réputation économique positive, en effet, l’agence de notation Fitch Ratings a élevé la notation du Maroc par rapport à sa santé économique à « BB+ ».
L’économie marocaine a été résiliente face aux chocs successifs et superposés de la crise sanitaire du COVID, la guerre Russo-Ukrainienne ainsi le séisme d’Al Haouz. Le Maroc a pu juguler cette crise inflationniste et affermir son économie face à une conjoncture économique mondiale morose.
L’agence de notation internationale Fitch Ratings, a maintenu la notation du Maroc à « BB+ » sur le long terme avec une perspective stable. Les politiques macroéconomiques saines du Royaume ont permis d’être résilients face aux chocs successifs qui ont impacté le Maroc, et permis les notations « BB+ » du Maroc. De même, le Maroc jouit d’une composition favorable de la dette et de réserves de devises confortables.
Actuellement, les banques françaises se retirent de marchés africains, dont le Maroc. Cela augure une ère propice de croissance pour les principaux groupes bancaires marocains notamment Attijariwafa Bank, Banque Centrale Populaire, Bank of Africa (BOA).
Ces atouts significatifs dont jouit le Maroc lui ont permis de renforcer son tissu économique marocain, en renforçant son système bancaire avec la prééminence d’acteurs locaux, le Royaume privilégie la souveraineté nationale et veut sauvegarder ses acquis économiques.
Ces atouts s’opposent aux indicateurs de développement et de gouvernance inférieurs à ceux de ses pairs, accompagné d’une conjoncture de déficit budgétaire et une dette publique élevés, l’économie marocaine reste tributaire de son agriculture, étant vulnérable aux conditions météorologiques défavorables.
Le séisme d’Al Haouz a eu un impact économique qui reste limité en 2023, car les zones touchées n’abritent pas de centres d’activités industrielles clés tel que le secteur de l’industrie automobile.
Le séisme d’Al Haouz aurait pu perturber la reprise du tourisme, les recettes du secteur étant déjà supérieures au niveau d’avant la pandémie.
Système de notation Fich Ratings
En effet, l’agence de notation Fitch and Ratings avait prévu un déficit budgétaire de 5% du PIB en 2023, contre 5,2% en 2022. Par ailleurs, l’agence de notation a prévu que le déficit diminuera à 4,8% du PIB en 2024 et à 4% en 2025, au-dessus de la prévision médiane « BB » de 3,2%, cependant des risques importants pèsent sur le scénario de consolidation budgétaire progressive.
L’agence de notation a par ailleurs souligné que le rythme de mise en œuvre de reconstruction post-séisme (120 milliards de dirhams) reste incertain. Les efforts de reconstruction post-séisme coïncideront avec le démarrage d’un programme de transfert monétaire en faveur des ménages vulnérables, qui vise à supprimer progressivement les subventions coûteuses (gaz butane, sucre, blé) estimées à 2,2% du PIB en 2023 (après à 3,1% en 2022).
Les efforts de reconstruction pourraient augmenter drastiquement les défis liés à la mise en œuvre du Nouveau modèle de développement, visant à augmenter les dépenses sociales de 4% du PIB d’ici 2025 pour améliorer l’éducation et la santé et étendre les prestations sociales.
L’agence de notation Fitch and ratings mise sur une augmentation de la dette pour atteindre 74,1% du PIB d’ici 2025, contre 71,6% en 2022. La part de la dette publique libellé en dirhams est élevée à 71,3% (fin 2022), et environ 90% est à taux fixe, limitant les risques de change et de taux d’intérêt.
L’agence de notation internationale Fitch and ratings ajoute que la croissance du Maroc reste vulnérable aux niveaux des précipitations et à la normalisation de l’agriculture. Plusieurs facteurs impondérables tendent à impacter à la baisse les perspectives de croissance économique du Royaume notamment la détérioration de l’évolution économique mondiale, la volatilité croissante des prix des matières premières, l’alimentation des pressions inflationnistes, ainsi que le ralentissement de la zone euro, constituent des risques à la baisse pour nos perspectives de croissance.