DGAPR: une capacité litière supplémentaire de 5212 lits en 2023
La Délégation générale à l’administration pénitentiaire et à la réinsertion (DGAPR) a affirmé avoir mis à disposition une capacité litière supplémentaire de 5212 lits en 2023, portant à 64.649 lits la capacité carcérale, et ce dans le cadre de l’humanisation des conditions d’incarcération dans les prisons marocaines.
Dans son rapport d’activités au titre de l’année 2023, la DGAPR fait état d’une augmentation d’environ 3% de la capacité d’hébergement, notant que ce chiffre demeure insuffisant pour réduire de manière significative le taux de surpopulation carcérale, estimé à 159%, et augmenter le moyen de la superficie consacrée à chaque détenu, qui s’élève à peine à 1,75 m².
La DGAPR a multiplié les efforts pour parachever les projets de construction de nouveaux établissements pénitentiaires afin d’améliorer la capacité carcérale et de lutter contre le phénomène de surpopulation, ainsi que les projets de réhabilitation d’anciens établissements pénitentiaires, pour les adapter aux conditions d’hébergement nécessaires.
Dans ce sillage, le rapport a relevé que les équipements des différents établissements pénitentiaires ont été renforcés, en couvrant leurs besoins en couvertures, matelas, lits et télévisions, en généralisant les chauffe-eaux centraux pour la distribution de l’eau chaude et en équipant les pavillons consacrés aux mères accompagnées de leurs enfants et les salons de coiffure des nouveaux établissements pénitentiaires, du matériel et d’outils nécessaires.
Une importance particulière a été également accordée à l’alimentation au sein des établissements pénitentiaires, en allouant d’importantes ressources financières afin d’assurer que les repas fournis contiennent tous les éléments nutritionnels nécessaires et remplissent les conditions relatives à la qualité et la sécurité alimentaire.
La DGAPR veille aussi à poursuivre le renforcement de l’approche des droits de l’homme en milieu carcéral et à consacrer des pratiques basées sur l’équilibre entre les exigences de sûreté et de discipline et la nécessité de préserver la dignité des détenus et leur droit à un traitement décent et humain, à travers la formation des fonctionnaires des établissements pénitentiaires dans les domaines relatifs aux droits de l’homme et aux comportements avec les détenus.
De même que la consolidation des relations de coordination et de coopération avec les instances actives dans le domaine des droits de l’homme, chargées du contrôle de l’action des établissements pénitentiaires, à leur tête le Conseil national des droits de l’Homme (CNDH), souligne le rapport, notant que les autorités judiciaires et les commissions régionales de contrôle des prisons jouent aussi un rôle important dans la définition de la réalité des établissements pénitentiaires et les contraintes auxquelles elles sont confrontées dans l’exercice de leurs tâches.
Dans le domaine de la santé et des soins psychologiques, le rapport indique que la délégation générale adopte une stratégie dynamique de changement et d’adaptation rapide et durable, basée sur la fourniture de services de santé de qualité, efficaces et accessibles, qui correspondent aux besoins spécifiques des détenus, tout en tenant compte des défis posés par l’augmentation constante de leur nombre.
Dans ce contexte, la DGAPR poursuit ses efforts pour améliorer les structures d’accueil et de soins en développant de nouvelles unités médicales pénitentiaires, en réhabilitant les anciennes unités et en améliorant les équipements médico-techniques.
Ainsi, à la fin de l’année 2023, le nombre d’unités médicales pénitentiaires a atteint 60, et le parc d’ambulances dans les établissements pénitentiaires a été renforcé par trois ambulances supplémentaires, ce qui porte à 69 le nombre d’établissements pénitentiaires qui disposent actuellement d’ambulances.
Le rapport a également révélé que la DGAPR tient à doter son personnel médical et paramédical des connaissances et des capacités professionnelles nécessaires pour améliorer leurs performances et renforcer leurs interventions. À cette fin, des cycles de formation ont été organisés en 2023 en faveur de quelque 600 personnels soignants et de certains fonctionnaires pénitentiaires.
Elle a également poursuivi la mobilisation des médecins employés en permanence dans les établissements pénitentiaires, afin qu’ils effectuent des visites périodiques dans d’autres institutions qui n’en disposent pas.
Cette mobilisation a permis, selon le rapport, d’assurer une couverture médicale permanente en médecine générale dans 76% des établissements pénitentiaires contre 68% en 2022, ce qui équivaut à 93% des détenus bénéficiant actuellement d’une couverture médicale permanente en médecine générale contre 87% en 2022.
En ce qui concerne la couverture des soins dentaires, 71% des établissements pénitentiaires disposent d’une couverture permanente, contre 68% en 2022, ce qui permet à 87% des détenus d’en bénéficier, contre 86% en 2022.
Avec MAP