Les architectes en colère contre la mairie de Casablanca
À Casablanca, l’Ordre des architectes déplore les blocages subis pour l’obtention des permis de construire et des permis d’habiter. La directrice du Bureau Unique de l’Urbanisme est accusée de s’imposer en retardant les dossiers d’autorisation pendant des mois, violant ainsi les lois en vigueur et nuisant à la promotion de l’investissement.
Les architectes de la capitale économique sont confrontés à une situation difficile concernant les autorisations de construire, qui s’aggrave de jour en jour. Cette situation est particulièrement pénible pour les architectes en raison de l’environnement néfaste dans lequel ils exercent, entravant considérablement les investissements.
En effet, les architectes sont pris au piège dans un engrenage administratif, acculés par des procédures d’autorisation de construire insoutenables, qui outrepassent les lois et règlements en vigueur, notamment les dispositions du Règlement Général de Construction. Cela va à l’encontre des directives officielles qui encouragent les investissements et la simplification des procédures administratives.
Malgré de nombreuses plaintes et réunions avec la maire Nabila Rmili et le Wali de la région, Mohamed Mhidia, la fonctionnaire concernée exerce toujours ses fonctions. Le conseil municipal rapporte pourtant une révocation décidée par le ministère de l’Intérieur.
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Face à cette situation persistante qui affecte grandement l’investissement dans la capitale économique, les architectes sont résolus à mettre fin aux obstacles, retards et abus présents au sein de certaines administrations en matière d’autorisations de construire et de permis d’habiter.
De plus, le Conseil de l’Ordre des architectes du Centre, impliqué dans le quotidien des architectes, ne peut rester passif face aux complications croissantes qui entravent la profession. Il ne peut non plus prolonger indéfiniment sa résilience et sa patience, dans l’attente d’un véritable guichet unique sans partialité.
Au-delà des promesses, les architectes appellent à l’action, en particulier de la part de la commune de Casablanca, qui doit assumer ses responsabilités face à l’urgence de la situation, afin de mettre fin à un système non réglementé et déconnecté de la réalité.
Seule une gouvernance responsable et équilibrée peut restaurer la confiance entre toutes les parties prenantes et rationaliser le processus d’obtention des permis de construire, qui menace de paralyser un secteur déjà en crise.