Vidéosurveillance : Tanger renforce son dispositif
Les autorités de sécurité marocaines misent de plus en plus sur la vidéosurveillance des espaces publics dans les grandes villes, notamment dans les zones à forte concentration touristique. A travers cette initiative, le ministère de l’Intérieur s’est engagé à renforcer les moyens de lutte contre la criminalité et à sanctionner les contrevenants parmi les usagers de la route.
Les autorités prévoient de doter les grandes villes de caméras de vidéosurveillance sophistiquées pour la vision diurne et nocturne. L’installation de ces dispositifs est encadrée par des règles strictes pour assurer la protection de la vie privée. Par exemple, les particuliers peuvent installer des caméras de surveillance dans leur lieu de résidence sans formalité administrative, à condition que le système ne porte pas atteinte à la vie privée des voisins et ne visionne pas la voie publique.
Parmi les villes particulièrement actives, on trouve Rabat, Casablanca, Marrakech et Tanger. À présent, il est prévu d’étendre la vidéosurveillance des rues importantes et des places publiques dans la ville portuaire de Tanger.
Selon des rapports des médias marocains, le conseil municipal de Tanger a annoncé qu’un investissement supplémentaire de 56 millions de dirhams serait consacré à l’expansion de la vidéosurveillance.
La ville de Tanger contribuera elle-même environ 14 millions de dirhams à l’expansion, tandis que la Direction générale des collectivités territoriales et le Conseil régional de Tanger-Tétouan-Al Hoceima fourniront respectivement environ 28 millions de dirhams et 14 millions de dirhams.
Ce budget financera les travaux d’extension du réseau, ainsi que la maintenance et l’installation de l’infrastructure réseau et électrique nécessaire.
L’objectif de cette mesure est d’équiper les espaces publics de systèmes de vidéosurveillance afin que les services de la Direction générale de la sûreté nationale (DGSN) puissent mieux contrôler et réguler la circulation, dissuader les infractions routières, lutter contre la criminalité et protéger les biens publics, selon la déclaration.
Le projet, d’une durée de trois ans, comprend l’installation de 533 caméras de surveillance ainsi que la mise en place d’un réseau de fibres optiques et d’infrastructures dédiées sur une longueur de 20 kilomètres, couvrant 111 points de surveillance dans la ville.
De plus, la salle de contrôle des systèmes de surveillance, située au siège de la préfecture de police de Tanger, sera équipée des appareils nécessaires pour assurer une utilisation optimale du système, et le centre de données associé sera modernisé et équipé.
Au Maroc, l’expansion de la vidéosurveillance est également évaluée de manière critique. Comme en Europe, les gens ressentent cela comme une surveillance constante et une intrusion dans la vie privée. On doute également que la surveillance par caméra contribue à prévenir les actes criminels, mais plutôt qu’elle augmente seulement les chances de résolution des crimes.