Feu vert pour la commercialisation des produits à base de cannabis
La commercialisation des produits à base de cannabis est désormais en cours. Le vendredi 31 mai 2024, une réunion cruciale s’est tenue au siège de l’Agence Nationale de Réglementation des Activités liées au Cannabis (ANRAC). Cette rencontre a rassemblé des représentants de l’ANRAC, de la Direction des Médicaments et de la Pharmacie (DMP), ainsi que des pharmaciens d’officine, dans le but de clarifier plusieurs points déterminants.
Le sujet principal à l’ordre du jour de cette réunion, présidée par Mohammed El Guerrouj, gouverneur et directeur général de l’Agence nationale de contrôle des drogues et du cannabis, concernait la commercialisation des produits médicaux et non médicaux à base de cannabis.
À cette occasion, les responsables ont souhaité préciser la réglementation selon la teneur en THC des produits. Selon un communiqué de presse de Mohamed Hbabi, président de la Confédération des syndicats des pharmaciens du Maroc (CSPM), « lorsque la teneur en THC est supérieure à 1 %, le produit est exclusivement destiné à l’industrie pharmaceutique et doit être transformé en médicament. En revanche, si la teneur en THC est inférieure à 1 %, les possibilités de transformation s’étendent aux produits cosmétiques, aux compléments alimentaires et aux matériaux de construction, entre autres ».
De plus, il a été spécifié lors de cette réunion que « les compléments alimentaires doivent impérativement contenir du CBD avec un taux de THC inférieur à 0,3 %, tandis que les produits cosmétiques doivent être élaborés à partir de CBD avec un taux de THC de 0 % ».
Les compléments alimentaires et les produits cosmétiques à base de cannabis seront officiellement introduits sur le marché marocain à partir du 1er juin. À ce jour, neuf compléments alimentaires et dix produits cosmétiques ont reçu l’approbation de la DMP.
Dans un premier temps, ces produits seront uniquement disponibles dans les pharmacies. Cependant, conformément à la loi 13-21, les fabricants et les transformateurs auront la possibilité d’ouvrir leurs propres points de vente, à condition de remplir les conditions légales et d’obtenir l’autorisation de l’ANRAC.
Cette étape marque un développement significatif pour l’industrie marocaine du cannabis, ouvrant de nouvelles perspectives économiques et établissant un cadre réglementaire rigoureux pour la sécurité des consommateurs