Journée internationale des enfants innocents victimes d’agression: agir pour protéger les enfants
L’insouciance, l’école, les bêtises, la récré…Autant de choses banales, censées meubler le quotidien de millions d’enfants de par le monde. Mais pour d’autres qui se retrouvent piégés en zones de conflits, il s’agit de concepts aussi éloignés et inaccessibles que la Lune avec une succession d’horreurs inouïs.
Qu’ils dorment à leur domicile, jouent en extérieur, étudient à l’école ou sollicitent des soins à l’hôpital, ils ne sont jamais en sécurité. Meurtres, mutilations, enlèvements, violences sexuelles, attaques contre les établissements d’enseignement et de santé, refus d’accorder un accès à l’aide humanitaire dont ils ont désespérément besoin… Le nombre d’enfants se retrouvant dans la ligne de mire des parties belligérantes atteint des niveaux alarmants.
Alors que le monde célèbre, en ce 4 juin, la Journée internationale des enfants innocents victimes d’agression, l’occasion est venue de braquer les projecteurs sur les souffrances des enfants en zone de conflit.
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Le 19 août 1982 déjà, lors de sa session extraordinaire d’urgence sur la question palestinienne, l’Assemblée générale des Nations-Unies, « consternée par le grand nombre d’enfants palestiniens et libanais innocents victimes des actes d’agression d’Israël« , avait décidé de célébrer le 4 juin de chaque année la Journée internationale des enfants innocents victimes d’agression.
L’UNICEF, l’organisation onusienne n’a cesse de le répéter: « Aucun enfant ne doit être privé d’accès aux services essentiels ou se trouver hors d’atteinte de l’aide humanitaire. Aucun enfant ne doit être pris en otage ou utilisé de quelque manière que ce soit dans un conflit armé. Les hôpitaux et les écoles doivent être protégés des bombardements, et ne doivent pas servir à des fins militaires, en vertu du droit international humanitaire« .
Chaque année, l’Organisation des Nations unies fait état d’une augmentation du nombre de violations graves commises contre des enfants en période de conflit armé. Derrière ces chiffres se cachent des garçons et filles à qui l’on fait subir les pires maltraitances.
En 2023, des communautés du monde entier ont vu les droits de leurs enfants bafoués. Bon nombre des quelque 450 millions d’enfants vivant dans des zones touchées par un conflit ou fuyant ces endroits ont incroyablement souffert de ces attaques, souligne l’ONU.
Face à l’augmentation des violations graves commises à l’encontre des enfants à travers le monde, la Représentante spéciale du Secrétaire général pour les enfants et les conflits armés, Virginia Gamba, a lancé une campagne mondiale visant à sensibiliser et appuyer les actions menées pour protéger les enfants touchés par la guerre en renforçant la collaboration entre l’ONU, la société civile et la communauté internationale.
Sous le hashtag #AgirPourProtéger, l’ONU exhorte notamment la communauté internationale à soutenir la mise en œuvre des plans d’action déjà signés entre l’ONU et des parties à un conflit pour faire cesser et prévenir les violations graves contre les enfants.
Il s’agit aussi de convaincre de nouvelles parties à un conflit à s’engager en faveur de nouveaux plans d’action pour mettre fin aux violations graves commises envers les enfants et œuvrer à la ratification et à l’application universelles du protocole facultatif à la Convention relative aux droits de l’enfant, concernant l’implication d’enfants dans les conflits armés.
Avec MAP