Publicité: Google visé par une procédure à 13,6 mds de livres au Royaume-Uni
Un tribunal britannique a donné mercredi son feu vert à une plainte en nom collectif visant le géant américain Google, accusé d’abus de position dominante sur le marché de la publicité numérique, pour des dommages estimés par les plaignants à 13,6 milliards de livres.
Les plaignants soutiennent « que Google a abusé de sa position dominante sur le marché des technologies publicitaires et causé des pertes importantes aux éditeurs en ligne britanniques« , selon un communiqué de leurs avocats.
Concrètement, ils accusent Google d’avoir réduit les revenus des éditeurs de contenus en faisant monter les prix d’utilisation de sa plateforme publicitaire tout en faisant baisser leurs recettes issues des annonces en ligne.
Ils indiquent agir au nom de toutes les personnes qui ont « publié du contenu sur des sites web ou des applications mobiles contenant des blocs publicitaires pour lesquels elles ont perçu des revenus entre le 1er janvier 2014 et le 30 novembre 2022« .
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« Ce procès est spéculatif et opportuniste. Nous nous y opposerons vigoureusement et sur la base des faits« , a, pour sa part, réagi le directeur juridique de Google, Oliver Bethell.
« Google travaille de manière constructive avec des éditeurs au Royaume-Uni et en Europe« , a-t-il ajouté, assurant que les outils publicitaires de l’entreprise « aidaient des millions de sites web et d’applications à financer leur contenu« .
Au cours de la procédure, Google avait notamment soutenu que la plainte n’était « pas suffisamment étayée » et critiquait la méthodologie des plaignants, des arguments rejetés par le tribunal qui a décidé de « faire droit à la demande (…) de procédure collective« , selon le texte de la décision du Tribunal d’appel de la concurrence.
Alors que la date du procès n’a pas encore été fixée, les pratiques de Google en matière publicitaire font déjà l’objet d’enquêtes ou de procédures au Royaume-Uni, dans l’UE et aux États-Unis.
Avec MAP