La RAM sous le feu des critiques pour les tarifs élevés à destination des MRE
Des tarifs des billets d’avion sont excessifs, selon la diaspora qui se montre insatisfaite et mobilisée contre les coûts qu’ils jugent bien supérieurs à la moyenne à l’approche de la saison estivale. Les conseillers, membres d’une commission thématique de la deuxième chambre du Parlement, ont quant à eux, interpelé le ministre du Transports et de la logistique, Mohamed Abdeljalil.
Les Marocains résidant en Europe, aux États-Unis et au Canada expriment leur mécontentement face aux prix élevés des billets d’avion proposés par la Royal Air Maroc (RAM). Les parlementaires ont également manifesté leur colère en raison de l’absence du directeur général de la RAM lors d’une réunion dédiée au transport touristique.
Les billets d’avion sont particulièrement onéreux pendant les mois d’été, ce qui prive de nombreux Marocains de la possibilité de rendre visite à leur pays d’origine. Naima Fathaoui, députée du Parti de la justice et du développement (PJD), a soulevé cette problématique lors d’une question parlementaire adressée au ministre des Transports et de la logistique, Mohamed Abdeljalil.
Outre leur mécontentement concernant les tarifs élevés, les conseillers, membres d’une commission thématique de la deuxième chambre du Parlement, ont exprimé leur frustration face à l’absence d’Abdelhamid Addou, directeur général de la Royal Air Maroc, lors de la réunion. Pourtant, le ministre des Transports, Mohamed Abdeljalil, était présent.
Selon Mme Fathaoui, un « état d’insatisfaction et d’indignation » règne au sein de la communauté marocaine à l’étranger. Certains d’entre eux ont lancé une pétition sur le site Change.org, qui a déjà recueilli plus de 8 600 signatures. Ils réclament l’intervention des autorités compétentes, notamment les ministères des Transports et du Tourisme, afin de réduire les tarifs des billets. Ils se sentent « privés de la possibilité de voyager dans leur pays d’origine et de retrouver leurs proches ».
Les prix des billets d’avion entre le Canada, les États-Unis et le Maroc oscillent entre 23 000 et 26 000 dirhams (environ 2 100 à 2 400 euros) pendant la période estivale, alors qu’ils ne descendent pas en dessous de 10 000 dirhams (environ 900 euros) le reste de l’année. Ces tarifs sont nettement plus élevés que ceux pratiqués par d’autres compagnies aériennes desservant les mêmes destinations.
La parlementaire souligne l’importance de la diaspora dans le développement du pays. Les envois de fonds des Marocains à l’étranger ont atteint plus de 115 milliards de dirhams l’année dernière, selon les données de la maison de change. À fin mars 2024, ce montant s’élevait à 27,4 milliards de dirhams. Il est donc crucial de faciliter le retour des Marocains du monde dans des conditions normales et d’ajuster les tarifs des vols de la Royal Air Maroc pour qu’ils correspondent au pouvoir d’achat de la diaspora, encourageant ainsi un lien continu avec leur patrie.
Le ministre des Transports devra répondre aux interrogations des parlementaires sur les mesures envisagées pour résoudre cette problématique et favoriser la mobilité des Marocains à l’étranger.