Détournement de fonds public : Un député de l’RNI interpellé en justice
Le juge d’instruction de la chambre criminelle des crimes financiers près la cour d’appel de Fès a pris la décision de mettre en liberté provisoire, Noureddine Kchibel, député du Rassemblement national de l’indépendance (RNI) (parti majoritaire) et président de la commune du village de Moulay Abdelkrim dans la région de Taounate. Ce dernier est inculpé de « malversation », « détournement de fonds publics » et « corruption ».
Noureddine Kchibel, membre du Rassemblement national de l’indépendance (RNI) et maire de la commune de Moulay Abdelkrim dans la région de Taounat, se retrouve au cœur d’une affaire judiciaire concernant la gestion de cette commune rurale. Suite à cette affaire, il sera convoqué au tribunal immédiatement après la fête de l’Aïd al-Adha. Cette décision a été prise par le juge d’instruction de la Chambre criminelle chargée des crimes financiers près la Cour d’appel de Fès, soulevant des questions sur la transparence de la gouvernance locale.
Le député du Rassemblement national des indépendants (RNI) a été traduit en justice à la suite que Samira Hamani, première vice-présidente de la commune de Moulay Abdelkrim, a déposé une plainte auprès du Procureur du Roi de la Cour d’appel de Fès. Selon les médias, elle a dévoilé que le président administrait la commune à partir de son domicile à Rabat “ et a mis en exergue de nombreux ” déséquilibres ainsi que des conflits d’intérêts au niveau de cette collectivité territoriale.
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Par ailleurs, dans sa saisine, la députée de la commune de Moulay Abdelkrim, dénonce des malversations de la part d’employés de sociétés apparentées au président de la commune ayant participé à des opérations relevant de l’administration de la commune.
Suite au recours du procureur général du Roi près la Cour d’Appel de Fès, la Brigade régionale de la gendarmerie royale a pris des mesures en interpellant Noureddine Kchibel, en sa qualité de chef de la commune de Moulay Abdelkrim, ainsi que 14 autres individus. Parmi eux figurent un employé de ses sociétés, son adjoint, et le personnel contractuel, administratif et technique de la commune. De plus, des entrepreneurs sont également impliqués, soupçonnés d’avoir bénéficié illégalement de contrats attribués par cette commune. Cette action soulève des questions sur la gestion des ressources publiques et met en évidence les préoccupations relatives à la corruption et à l’enrichissement illégal.
Cependant, selon les médias, le récent suicide du directeur des services de cette commune rurale est entouré de mystère et d’ambiguïté. Des informations troublantes ont émergé concernant les circonstances de sa mort délibérée après avoir ingéré du poison. Son état critique a nécessité une évacuation d’urgence vers le Centre hospitalier universitaire de Fès, où il a malheureusement rendu son dernier souffle. Les circonstances exactes entourant son geste désespéré restent floues, alimentant les spéculations et les interrogations quant aux raisons qui ont pu le pousser à un tel acte.