Avenir France-Maroc : quid en cas de victoire de l’extrême droite ?
L’extrême droite a remporté les élections européennes, annonçant peut-être un succès similaire lors des législatives françaises à venir. Cela pourrait potentiellement marquer un tournant majeur dans la dynamique des relations internationales de la France avec le reste du monde. La France pourrait se replier sur elle-même, favorisant le populisme et la montée des identités communautaires basées sur l’ethnicité. Cet événement pourrait soit marquer le déclin du rayonnement international de la France, soit être une prise de conscience de la nécessité de combattre toute forme de racisme et d’extrémisme.
Cependant, les législatives françaises ne devraient pas avoir un impact négatif sur les relations franco-marocaines, car les orientations de la politique française vont bien au-delà des simples partis politiques. En effet, l’État français reconnaît que ses intérêts résident dans le renforcement de ses liens avec le Maroc, un pays stable doté d’une économie solide et d’une gouvernance politique stable.
De plus, la France est l’un des principaux investisseurs au Maroc, soutenant une logique de partenariat gagnant-gagnant avec le Royaume. Leur coopération économique est exemplaire à travers de nombreux projets communs. Les deux pays, avec leurs riches histoires séculaires, partagent de nombreux points communs culturels et maintiennent des relations solides à tous les niveaux.
Dans le domaine des énergies renouvelables, des infrastructures et des industries de transformation, la France a appris des erreurs du passé en négligeant autrefois le Maroc au profit d’une relation amicale avec l’Algérie, ce qui avait conduit à des tensions entre les deux nations.
Le Maroc, de son côté, a reconnu l’importance de maintenir de bonnes relations avec la France en dépassant les contentieux du passé pour bâtir un avenir meilleur. Cette dynamique est soutenue par le soutien de la France au plan d’autonomie du Sahara proposé par le Maroc à l’ONU, investissant ainsi dans la stabilité de la région.
En dépit de certains différends, le Royaume attend de la France qu’elle reconnaisse sa souveraineté sur son Sahara. Cette question reste un pilier des relations bilatérales entre les deux pays, sur lequel s’appuieront leurs relations futures.