Patrimoine culturel: M. Hilale appelle à achever l’universalisation de la Convention de La Haye de 1954
L’ambassadeur représentant permanent du Maroc auprès de l’ONU, Omar Hilale, a plaidé, mardi à Rabat, en faveur de l’achèvement de l’universalisation de la Convention de La Haye 1954 pour la protection du patrimoine culturel en cas de conflit armé et de ses Protocoles.
“La communauté internationale gagnerait à adopter une approche globale, holistique et intégrée qui favorise la préservation du patrimoine culturel pendant les crises humanitaires” en vue d’assurer une meilleure protection du patrimoine culturel en temps de crises humanitaires, a souligné M. Hilale, qui s’exprimait dans le cadre d’un colloque international sous le thème “La protection du patrimoine culturel durant les crises humanitaires et la question de l’effectivité”.
Il a, dans ce sens, insisté sur l’importance de la promotion du dialogue interculturel, du renforcement de la coopération internationale, de la sensibilisation des populations locales sur l’importance de la préservation du patrimoine culturel et de la planification des formations pour les acteurs humanitaires.
Dans sa présentation axée sur le “Rôle de l’ONU dans la protection des biens culturels lors des crises humanitaires”, l’ambassadeur représentant permanent du Maroc auprès de l’ONU a indiqué que “les Etats Membres doivent se doter de législations nationales efficaces pour la mise en œuvre de la Convention de La Haye de 1954 et de ses protocoles, afin que leurs armées veillent, en cas de conflit, au respect de leurs obligations en vertu de cette Convention”.
“L’ONU devrait établir des directives claires et précises destinées aux opérations de maintien de la paix afin d’intégrer le patrimoine culturel dans leurs missions, y compris des protocoles de protection, la documentation et la prévention des dommages au patrimoine culturel”, a-t-il poursuivi.
M. Hilale a, en outre, mis en exergue, le rôle de l’intelligence artificielle dans la surveillance des sites culturels en temps réel, par le biais des données historiques pour élaborer des plans futurs de prévention des risques, notamment en repérant les anomalies et en prévenant les dommages.
“L’IA peut aussi contribuer à la préservation de l’histoire et sa transmission aux générations futures, à travers la documentation des données et la génération de sites virtuels”, a-t-il poursuivi.
M. Hilale a, à ce propos, noté que le Maroc s’active sans relâche pour la préservation du patrimoine culturel mondial, rappelant, à cet égard, la ratification par le Royaume de toutes les Conventions de l’UNESCO en matière de protection et de préservation du patrimoine culturel.
Initié en collaboration avec le ministère de la Jeunesse, de la Culture et de la Communication, ce colloque s’inscrit dans le cadre de la commémoration par la communauté internationale du 70e anniversaire de l’adoption en 1954 de la Convention de La Haye pour la protection des biens culturels en cas de conflit armé.
Cette rencontre s’inscrit également dans le cadre de l’intérêt particulier qu’accorde le Maroc à la préservation du patrimoine national culturel et civilisationnel en termes de protection, de restauration, d’entretien et de valorisation, et de l’engagement permanent du Royaume en faveur de la protection et de la promotion du système du droit international humanitaire.
Prennent part aux travaux de cette rencontre internationale des experts et acteurs nationaux et internationaux spécialisés dans le domaine du droit international humanitaire et de la protection du patrimoine culturel et des représentants des organisations internationales impliquées dans ce domaine, notamment l’UNESCO, et le Comité international de la Croix-Rouge.