L’Oriental : La session du conseil reportée sine die
Une crise politique secoue la région de l’Orientale alors que le Conseil régional a décidé à l’unanimité, le lundi 01 juin, de reporter sa session de juillet jusqu’à ce qu’un nouveau président et bureau soient élus. Cette décision fait suite à la dissolution annoncée par le gouverneur Mouaad El Jamai, résultant de l’absence prolongée du président du conseil, M. Abdenbi Bioui, actuellement détenu. Cependant, les tensions internes et les négociations entre les principaux partis politiques marocains, notamment le Parti de l’Istiqlal et l’Authenticité et Modernité (PAM), exacerbent les enjeux autour de la future direction de la région.
Le Conseil de la région Orientale a pris une décision unanime lors de sa dernière session, en optant pour le report de sa session prévue en juillet jusqu’à ce qu’un nouveau président et bureau soient élus. De même, cette décision fait suite à l’annonce par le gouverneur de la région, M. Mouaad El Jamai, de la dissolution du conseil suite à l’expiration du délai légal d’absence du président du conseil, M. Abdenbi Bioui, actuellement en détention.
Le Parti de l’Istiqlal a exprimé son soutien aux décisions conjointes des directions des trois principaux partis de la coalition gouvernementale, le Rassemblement National des Indépendants (RNI), l’Authenticité et Modernité (PAM), et le Parti de l’Istiqlal lui-même. Ils ont convenu de maintenir la présidence du Conseil de l’Est au profit du PAM. En effet, le parti s’est engagé à voter en faveur du candidat de la majorité et à collaborer avec le nouveau président et le bureau élu pour renforcer l’unité entre les différents membres des partis majoritaires, avec l’objectif de faire de cette transition une réussite collective.
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Toutefois, des tensions internes au sein du PAM ont émergé concernant la nomination de Mohammed Bouarourou, actuel vice-président du conseil, au poste de président du conseil de la région. Selon les médias, des dirigeants influents du parti dans la région ont exprimé leur désaccord avec cette proposition, soulignant des dissensions potentielles au sein du parti.
De plus, les discussions en cours entre les partis majoritaires portent également sur la composition du nouveau bureau, avec un débat sur le respect de la répartition précédente des rôles clés : le premier député pour le Parti de l’Istiqlal, le deuxième pour le Rassemblement National des Indépendants (RNI), et le troisième pour l’Authenticité et Modernité (PAM).
Cette période tumultueuse reflète ainsi une phase critique de la vie politique de la région de l’Orientale, où les enjeux de gouvernance locale et les dynamiques internes des partis politiques façonnent l’avenir immédiat des institutions régionales.