Interview avec Chakib ALJ, Président de la CGEM, sur les avancées des entreprises privées au Maroc sous le règne de SM le Roi Mohammed VI

Le Maroc a connu une transformation économique remarquable. Les entreprises du secteur privé, en particulier, ont bénéficié de nombreuses réformes et initiatives qui ont renforcé leur compétitivité et leur résilience. Chakib ALJ, Président de la Confédération Générale des Entreprises du Maroc (CGEM), nous partage son point de vue sur les avancées significatives réalisées par le secteur privé au cours des 25 dernières années. Il souligne les efforts de modernisation, de digitalisation, d’ouverture économique et de durabilité qui ont permis au tissu entrepreneurial marocain de prospérer et de se positionner favorablement sur la scène internationale.

Quels sont, selon vous, les trois principaux changements que les entreprises privées marocaines ont connus sous le règne de SM le Roi Mohammed VI ?

Sous le règne de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, que Dieu L’assiste, les entreprises privées marocaines ont connu et vécu plusieurs grands changements. Des transformations qui ont renforcé, sur ces 25 dernières années, la compétitivité de l’économie nationale et permis à notre tissu entrepreneurial de croître de manière significative et de développer une résilience à toute épreuve.

Parmi ces changements, je citerais la modernisation et la digitalisation. Les initiatives lancées dans ce sens ont permis d’accélérer l’adoption des nouvelles technologies, la digitalisation de l’Administration (DGI, douanes, OMPIC, …), le développement de l’infrastructure numérique et la transformation digitale des entreprises.

Ensuite, l’ouverture économique et la diversification des partenariats internationaux, notamment avec les pays africains. Lors de ses tournées sur le continent, notre Souverain a toujours tenu à être accompagné par les entreprises marocaines afin de lancer, avec les acteurs locaux, des collaborations économiques concrètes, gagnant-gagnant, et créatrices de valeur ajoutée et d’emplois, dans un esprit de mutualisation, de co-construction et de co-développement.

Un troisième changement qui nous a marqué en tant que chefs d’entreprise est bien la place qu’ont pris les critères environnementaux, sociaux et de Gouvernance (ESG) au sein de notre économie et de notre société. Grâce à la vision de sa Majesté, le Maroc est résolument tourné vers la durabilité avec une ambition très claire : Atteindre 52% d’énergies propres dans le mix énergétique d’ici 2030. Le secteur privé national est pleinement inscrit dans cette dynamique, en œuvrant notamment à la décarbonation de la production, ce qui permettra à nos entreprises et à nos industries d’être plus compétitives sur les marchés internationaux.

Sur le volet social, plusieurs initiatives ont été mises en place pour améliorer les conditions de vie des citoyens marocains. Je peux citer l’Initiative Nationale de Développement Humain (INDH) ou encore la généralisation de la protection sociale dans le cadre de laquelle le secteur privé national est engagé. Et enfin, en termes de gouvernance, des réformes importantes ont été entreprises pour promouvoir la transparence et le renforcement de l’Etat de droit.

L’ensemble de ces avancées et bien d’autres ont permis à notre économie de croître de manière soutenue, inclusive et durable et de se positionner sur l’échiquier international.

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Comment évaluez-vous l’impact des réformes sur la compétitivité des entreprises privées marocaines ? Quelles réformes ont eu l’effet le plus significatif ?

Comme je le disais, les réformes mises en place sous le règne de Sa Majesté ont eu un impact profond et positif sur la compétitivité des entreprises privées marocaines. L’amélioration globale du climat des affaires a été au cœur de cette transformation. Cela s’est traduit par le renforcement ou la mise en place d’organes de gouvernance comme le Conseil de la Concurrence, l’Instance nationale de Probité, de Prévention et de Lutte contre la Corruption, l’Agence nationale de Lutte contre l’Analphabétisme, l’Observatoire des Délais de Paiement et prochainement l’Observatoire marocain de la Commande publique. Ces organes jouent un rôle essentiel pour assurer le bon fonctionnement de notre économie et dans l’instauration d’un climat de confiance pour les chefs d’entreprises.

D’un point de vue fiscal, la simplification, initiée depuis les dernières assises de la fiscalité et la parution de la loi cadre portant réforme fiscale, ont donné aux entreprises une meilleure lisibilité. Que ce soit la réforme de l’IS ou celle de la TVA, nous pouvons dire qu’il s’agit de réformes en faveur du développement des TPME.

Par ailleurs, le dialogue social a été institutionnalisé, ouvrant la voie à des réformes que le secteur privé attend depuis des années comme la législation sur le droit de grève, l’amendement du code du travail ou encore l’amélioration de la formation continue. Le secteur privé s’est, pour sa part, engagé à augmenter le SMIG de 10% d’ici janvier 2026, portant ainsi l’augmentation totale du SMIG à 30% depuis 2019.

Tous ces éléments sont la base sur laquelle nous pouvons poursuivre le développement de notre économie et accroitre l’investissement en faisant passer la part de l’investissement privé de 1/3 à 2/3 de l’investissement total, avec en ligne de mire une échéance à court terme, 2030 et la coupe du monde. D’ailleurs, la mise en place de la charte d’investissement ainsi que le fonds Mohammed VI sont deux outils qui permettront de dynamiser de manière considérable l’investissement dans notre pays.

Enfin, il est important de noter que ces réformes se sont accompagnées d’avancées sociales notables que ce soit dans l’accès à la santé avec la mise en place de l’Assurance Maladie Obligatoire ou encore la réduction de l’informel et la croissance du nombre de salariés inscrits à la CNSS.

La stratégie industrielle du Maroc, notamment le Plan d’Accélération Industrielle, a-t-elle atteint ses objectifs en termes de croissance et d’emploi ? Quelles industries ont le plus bénéficié de cette stratégie ?

Nous pouvons dire que la stratégie industrielle du Maroc sur ces 20 dernières années a été un succès. Depuis 2005, notre pays a connu une succession de plans industriels qui ont porté leurs fruits et nous ont permis de nous positionner au niveau mondial en tant que hub industriel. Le Plan d’Accélération Industrielle (PAI) initié en 2014 y a largement contribué et a permis de porter la part du PIB industriel de 20% à 24% de notre richesse nationale. Les objectifs en termes d’emplois (500 000 initialement) ont largement été dépassés dès 2019 et nos exportations industrielles ont plus que doublé entre 2014 et 2022 avec une croissance à 2 chiffres, bien au-dessus de la croissance de notre PIB. Ce qui veut dire que l’industrie a été une locomotive du développement de notre pays.

Les industries qui ont su tirer profit de ces stratégies sont l’automobile et l’aéronautique. Sur l’automobile, nous produisons près de 2/3 des composants d’une voiture localement et nous produisons plus d’un demi-million de voitures chaque année, pour notre marché local, mais surtout à l’export. Pour rappel, le taux d’intégration dans ce secteur est de 65%. L’aéronautique aussi se développe très bien avec déjà un taux d’intégration à 43%, ce qui est excellent pour ce secteur.

L’enjeu de demain, qui a d’ailleurs été énoncé comme une priorité par Sa Majesté, que Dieu L’assiste, est d’aller vers plus de souveraineté industrielle. Ces dernières années ont montré à quel point les chaines de valeur pouvaient être instables et nous amènent à repenser notre manière de produire pour réduire notre dépendance des importations.

Comment les entreprises privées marocaines ont-elles contribué à l’essor des énergies renouvelables dans le pays ? Quels ont été les investissements les plus marquants dans ce secteur ?

C’est un sujet d’une importance capitale pour notre pays. Au-delà de l’impact environnemental, il y a un sujet de souveraineté énergétique et, à terme, de positionnement comme fournisseur mondial d’énergie. Les retombées vont bien au-delà de l’économie.

Le Maroc a lancé des projets d’envergure qui le placent aujourd’hui comme un des pays les plus avancés sur le sujet, notamment grâce à l’apport du secteur privé. Pour vous donner un ordre de grandeur de la contribution du secteur privé : Aujourd’hui plus de 50% de l’énergie renouvelable produite par notre pays est l’action des entreprises du privé que ce soit en direct ou dans le cadre de contrats PPA (Power Purchase agreement) conclus avec l’ONEE.

De nombreux investissements ont été réalisés par des entreprises marocaines seules ou en groupement avec des entreprises étrangères. Sur l’éolien, il y a bien sûr le parc éolien de Tarfaya avec un investissement d’un demi-milliard de dollars, celui de Taza avec plus de 200 millions de dollars…etc. Sur le solaire, les centrales solaires Noor Tafilalt et Atlas, cumulent 320 MW et un investissement de près de 500 millions de dollars. Cette dynamique s’accélèrera davantage avec l’ouverture en cours à la moyenne tension.

Mais le plus important, c’est que notre pays continue à aller de l’avant et à se positionner à la pointe des sujets d’énergies renouvelables. Nous avons aujourd’hui une offre hydrogène vert structurée et sur laquelle le secteur privé marocain aura un rôle important à jouer. A terme, cette stratégie pourrait nous faire passer le cap de la souveraineté énergétique.

En matière de responsabilité sociale et environnementale, quelles initiatives majeures ont été prises par les entreprises privées au Maroc ? Pouvez-vous donner des exemples de programmes ou de partenariats réussis ?

Le Maroc s’est engagé dans le développement durable à travers de nombreuses réformes, concrétisées par la Stratégie Nationale de Développement Durable (SNDD) en 2017. Le secteur privé a un rôle crucial à jouer dans la mise en œuvre de cette vision. La CGEM siège d’ailleurs à la Commission Nationale du Développement Durable, présidée par le Chef du Gouvernement.

Dans ce sens, les critères ESG, à travers des paramètres environnementaux, sociaux et de gouvernance, permettent d’évaluer les efforts et les impacts des entreprises en matière de développement durable. Ces critères permettent, entre autres, une appréciation objective de la démarche RSE d’une entreprise, à travers des indicateurs de performance.

En termes de RSE, il est important de garder à l’esprit qu’il n’existe pas de modèle ou de stratégie uniques à suivre pour les entreprises marocaines. Selon les secteurs et la taille des entreprises, les enjeux, et par conséquent les actions qui en découlent, sont très différents.

Il y a bien sûr le label RSE de la CGEM, qui a été décerné à près de 150 entreprises à la suite d’un processus exigeant, rigoureux et qui se fait sur la durée. Nous travaillons actuellement sur un label adapté aux PME. Mais au-delà de ce label, nous sensibilisons et formons de nombreuses entreprises qui adoptent aujourd’hui une démarche RSE en suivant les lignes directrices de normes internationales (ISO 26 000) ou simplement en adoptant de manière moins formalisée des principes RSE. Ces actions sont essentielles et ont un impact fort sur nos entreprises, leur gouvernance, leurs relations avec leurs fournisseurs ou leurs sous-traitants ou encore leurs collaborateurs.

Les initiatives sont très nombreuses et portent sur les différentes thématiques RSE. Je reviendrai, de manière non exhaustive, sur 2 thématiques :

  • La réduction de l’impact environnemental qui est un enjeu national aujourd’hui, à mettre en lien avec notre stratégie de souveraineté industrielle et sur laquelle de nombreuses initiatives ont été initiées. Par exemple il y a des programmes pour minimiser l’impact environnemental des déchets d’emballage en entreprise ou encore pour valoriser les déchets électroniques.
  • L’engagement sociétal des entreprises qui est un sujet qui nous tient à cœur à la CGEM et sur lequel nous sommes particulièrement actifs et vigilants. De nombreux programmes de bénévolat au profit des communautés locales et en cohérence avec l’activité de l’entreprise ont été mis en place. Par ailleurs, des fondations ont été créées pour structurer les engagements sociétaux des entreprises sur des sujets comme l’éducation, la culture ou l’environnement.

Comment les entreprises privées marocaines ont-elles répondu à la crise sanitaire du COVID-19, et quelles leçons ont-elles tirées de cette période ? Quelles innovations ou adaptations ont été les plus remarquables ?

Depuis la détection du premier cas de Covid au Maroc, toutes les forces vives du pays ont fait preuve d’une mobilisation, d’une cohésion et d’une solidarité sans précédent en contribuant, chacune dans son rôle, à la gestion de la crise. Les entreprises marocaines ont répondu à cette crise avec beaucoup de résilience et d’agilité, et ont démontré un grand sens de solidarité et de nationalisme.

Pour moi, l’un des principaux enseignements de cette crise est l’importance d’un partenariat public-privé fort. Le Comité de Veille économique (CVE) créé par sa Majesté pour gérer l’impact de la crise et au sein duquel la CGEM siégeait, a agi dans la concertation, avec efficacité et proactivité en mettant en place, au profit des entreprises, une panoplie de mesures pertinentes et ciblées dont le report des échéances bancaires, fiscales et sociales, les crédits “Damane Oxygène” et “Damane Relance” et les contrats programmes sectoriels, ce qui a permis de sauvegarder les secteurs et les emplois.

Je tiens également à rappeler que lorsque plusieurs pays avaient du mal à se procurer des masques, le Maroc en fabriquait 5 millions par jour. Nous avons même fabriqué nos propres respirateurs, et développé des solutions technologiques dans la télémédecine. Par ailleurs, grâce à notre industrie agroalimentaire, nous n’avons manqué de rien pendant le Covid19, alors que des pays développés avaient du mal à achalander leurs supermarchés. Tout cela pour dire qu’il faut croire en la capacité de notre tissu industriel, de notre économie et de notre pays à relever tous les défis.

Quel a été l’impact de la politique de régionalisation avancée sur les entreprises privées dans les différentes régions du Maroc ?

La politique de régionalisation avancée, promue par Sa Majesté, a permis d’accompagner le développement de nos régions, chacune selon ses potentialités, comme en témoigne l’essor des régions de Tanger-Tétouan-Hoceima, de Rabat-Salé-Kénitra de Casablanca-Settat ou encore de Souss-Massa.

Cette politique a renforcé la participation du secteur privé dans le développement économique régional via les PPP établis pour la mise en œuvre des projets locaux. Pour les entreprises privées, la régionalisation avancée a aussi permis de simplifier les démarches d’investissement à travers les centres régionaux d’investissement (CRI) qui jouent aujourd’hui un rôle d’accompagnateur des opérateurs économiques. Les commissions régionales unifiées de l’investissement ont également permis de doter chaque région d’un organe de décision et de coordination de l’action des administrations compétentes en matière d’investissement, ce qui accélère les démarches de concrétisation des investissements pour les entreprises.

La décentralisation des pouvoirs, résultante de la régionalisation avancée, a significativement facilité le quotidien des chefs d’entreprises en réduisant les délais administratifs. Par ailleurs, le développement des infrastructures locales, notamment les routes, les ports et les zones industrielles, ont favorisé l’investissement et facilité la logistique et le transport.

La diplomatie économique du Maroc a-t-elle facilité l’accès des entreprises marocaines aux marchés internationaux ?

La diplomatie économique a naturellement pour rôle aussi de promouvoir l’internationalisation des entreprises et leur développement sur les marchés internationaux. Comme je le disais plus haut, sous l’impulsion de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, que Dieu l’Assiste, l’économie marocaine s’est ouverte sur le monde. Notre pays dispose actuellement de plus de 60 accords de libre-échange qui offrent des grandes perspectives commerciales à nos entreprises nationales, notamment sur les marchés européens et américains.

Le Royaume promeut également une diplomatie économique proactive, stratégique et concrète, qui a favorisé la construction d’une multitude de partenariats entre les entreprises marocaines et leurs homologues d’autres pays, notamment africains. Parmi ces partenariats, je peux citer celui entre l’OCP et Dangote pour les usines d’engrais au Nigéria ou encore entre les Eaux Minérales d’Oulmès et la société béninoise ETE, qui sont d’ailleurs en train d’ouvrir d’autres usines au Sénégal et au Burkina Faso. Une autre collaboration importante est celle qui a été conclue entre Holmarcom et la société Peakock, acteur sénégalais dans l’immobilier, qui est devenu aujourd’hui le premier promoteur immobilier en nombres d’unités au Sénégal, et les deux groupes sont en train d’étudier leur implantation en Guinée-Bissau. Sans oublier l’exemple du gazoduc Maroc-Nigéria qui intègre plusieurs acteurs comme l’ONHYM et la Société Nigérienne des produits pétroliers, ainsi que tous les fonds d’investissement de la région.

En tant qu’acteur de la diplomatie économique, la CGEM accompagne cette dynamique, notamment via ses 67 conseils d’affaires bilatéraux établis avec les patronats étrangers partenaires, et l’organisation de rencontres économiques favorisant la création de nouvelles synergies entre chefs d’entreprise marocains et internationaux.

Quelles sont, selon vous, les priorités pour les entreprises privées marocaines dans les prochaines années pour continuer sur la lancée des 25 ans de règne de SM le Roi Mohammed VI ? Quels secteurs ou initiatives doivent être renforcés ?

Nous avons déjà abordé plusieurs points en filigrane lors de cette interview, mais si je devais synthétiser, je pense qu’il y a 5 priorités pour les prochaines années :

  1. Le digital : il est impératif d’accélérer la digitalisation de nos entreprises et d’améliorer notre capacité à faire émerger des start-ups marocaines qui ont pour ambition, non pas de s’imposer sur le marché marocain, mais de conquérir des régions entières, voire le monde. Nous avons encore beaucoup de potentiel d’amélioration sur le sujet et la CGEM y prendra toute sa part.
  2. L’économie verte et la décarbonation de notre économie : nous avons posé des jalons importants dans ce sens mais, notre ambition de se positionner comme un acteur mondial de référence, nous impose de poursuivre de manière soutenue nos efforts. Au-delà du sujet de l’énergie verte que nous avons déjà abordé, il y a un réel potentiel dans l’économie circulaire par exemple qui nous permettra, entre autres, de faire un pas de plus vers notre souveraineté industrielle.
  3. Les infrastructures : nous avons, ces 25 dernières années, réalisé des avancées conséquentes en termes d’infrastructures qui permettent aujourd’hui à nos entreprises de commercer au niveau national mais aussi à l’international. Cette vision se poursuit car c’est une priorité pour notre pays : que ce soit le transport au sens large, les usines de dessalement de l’eau (qui d’ailleurs auront un rôle important à jouer dans la production de l’hydrogène vert, les infrastructures touristiques…etc.
  4. Les services : notre économie est encore largement dépendante de l’agriculture. Comme toute économie en plein développement, et encore plus en raison des développement climatiques, nous allons devoir nous tourner vers plus de services tout en continuant à développer notre industrie. Aujourd’hui les services participent à hauteur de 50% de notre PIB, alors qu’ils représentent 70% à 80% dans les économies développées. Le travail et le capital humain : nous le voyons bien, la formation et le travail tels que nous les connaissons aujourd’hui sont amenés à évoluer. Des phénomènes comme l’intelligence artificielle ou encore le changement des aspirations et modes de travail de nos jeunes vont bouleverser le marché de l’emploi et nous devons mettre en place des systèmes de formations, en particulier de formation continue, qui répondent à ces évolutions. De même, nous aurons à faire évoluer notre code du travail pour le rendre plus flexible et plus aligné avec les réalités d’aujourd’hui.

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