Réchauffement climatique : le Maroc confronté aux conséquences économique et sanitaire
Le Maroc fait face à une vague de chaleur ayant atteint 48°C à Beni Mellal et ayant causé la mort de 21 personnes, le 25 juillet. Pas que, le Royaume est aussi confronté à trois facteurs économique, environnemental et sanitaire.
Le Maroc enregistre sa sixième année consécutive de sécheresse. En raison d’une vague de chaleur sans précédent, 21 personnes sont mortes à Beni Mellal le 25 juillet. Avec des températures dépassant les 45°C, la majorité des personnes souffrant de maladies chroniques et des personnes âgées, les températures élevées ayant contribué à la détérioration de leur état de santé et conduit à leur décès.
La hausse des températures menace le secteur agricole, essentiel à l’économie nationale, et les réserves des barrages. L’évaporation de l’eau a atteint 1,5 millions de mètres cubes par jour. En août 2023, pour la première fois de l’histoire du pays, le thermomètre avait dépassé la barre des 50°C. Ainsi selon une étude scientifique, dépasser la barre des 50°C au Maroc aurait été presque impossible dans un climat non réchauffé par les activités humaines. Désormais, un tel évènement est classé « extrêmement rare », au milieu du siècle il sera « rare », tandis qu’en 2100, il sera « commun », ont averti les auteurs. Le changement climatique provoque en effet des évènements météorologiques extrêmes plus longs, plus forts et plus fréquents comme des vagues de chaleur et des inondations.
Selon la Direction de la météorologie nationale (DMN), les températures vont progressivement augmenter dans tout le pays, marquant ainsi le début d’une période de canicule qui pourrait atteindre des records. Le Maroc est marqué par une chaleur intense dans le sud-est du pays et à l’intérieur des provinces du sud. Des températures élevées sont attendues dans l’est et les plaines intérieures. Les températures diurnes sont généralement élevées. Les températures minimales varieront de 20 à 27 degrés dans les montagnes de l’Atlas et du Rif, avec des valeurs oscillant de 15 à 20 degrés dans le reste du pays.
Les épisodes de canicule peuvent impliquer des conséquences significatives sur la santé publique, l’agriculture et les ressources en eau. Il est ainsi crucial pour les populations des régions affectées de prendre des précautions idoines notamment s’hydrater régulièrement, éviter les activités physiques intenses durant les heures les plus chaudes de la journée, et veiller à la protection des personnes vulnérables, telles que les enfants et les personnes âgées. La variabilité climatique est une manifestation typique des fluctuations climatiques actuelles.
L’augmentation des températures dernièrement due à l’élévation de la température de la mer, favorise l’évaporation. Par rapport aux perspectives d’été au Maroc, avec des périodes de chaleur intense en raison des effets tangibles des changements climatiques. Il est ainsi essentiel de rester vigilant et de se préparer à des conditions météorologiques extrêmes.
Impact économique de la canicule sur l’économie mondiale
A l’ère de l’anthropocène, l’humanité est confrontée au réchauffement climatique, qui pourrait présenter à l’avenir une crise systémique. Le Royaume n’échappe pas à ce phénomène inquiétant. En effet, les pays les plus touchés par le réchauffement climatique sont les pays d’Asie du Sud et en Afrique. La perte de revenu global devrait y atteindre 22%, contre 11% en Europe et aux Etats-Unis. Or, les régions d’Asie du Sud et d’Afrique sont en moyenne moins riches et ont, historiquement, moins contribué aux émissions de gaz à effet de serre.
L’impact du dérèglement climatique est donc source d’inégalités et impacte l’économie mondiale via de multiples canaux, cela entraîne des détériorations et des destructions d’infrastructures, pesant également sur les rendements agricoles et la productivité globale.
Avec le réchauffement climatique, le Royaume subit une vague de chaleur qui impacte fortement l’économie nationale. Les personnes les plus vulnérables sont les plus touchées par cette vague de chaleur, pénalisant le tissu économique.
Le dérèglement climatique, se traduit par des phénomènes météorologiques extrêmes, et devrait avoir un impact économique considérable. Ce phénomène naturel pourrait générer une perte annuelle pour l’économie mondiale d’environ 38 000 milliards de dollars.
Le dérèglement climatique pourrait coûter en moyenne, près de 19% de produit intérieur brut (PIB) chaque année d’ici 2050, soit environ 38 000 milliards de dollars. Le dérèglement climatique est un phénomène cumulatif, son coût est croissant dans le temps.
Dans le Royaume, un appel est lancé par le gouvernement pour prendre soin des plus vulnérables, renforcer les protections des travailleurs et rendre les économies plus résilientes. L’Organisation météorologique mondiale a enregistré une augmentation rapide de l’ampleur, de l’intensité, de la fréquence et de la durée des épisodes de chaleur extrême.
Au niveau des chiffres, la chaleur tue environ 500.000 personnes par an, soit environ 30 fois plus que les cyclones tropicaux. La prise de soin des plus vulnérables que ce soient des personnes pauvres vivant dans les villes, des femmes enceintes, des personnes âgées et des personnes ayant un handicap.
Cependant des solutions existent pour prémunir la population contre les effets néfastes de la canicule, à savoir augmenter massivement l’accès au refroidissement à faible émission de carbone comme les solutions naturelles, et en rendant plus propres les technologies de refroidissement tout en augmentant leur efficacité.
Par ailleurs, le Programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE) estime que cet ensemble de mesures pourraient protéger 3,5 milliards de personnes d’ici 2050. En induisant, une réduction des émissions de gaz à effet de serre et en permettant aux consommateurs d’économiser 1000 milliards de dollars par an. En effet, plus 70% de la main-d’œuvre mondiale sont désormais exposés à un risque élevé de chaleur extrême, selon le rapport de l’Organisation internationale du Travail (OIT). Les travailleurs d’Afrique, des Etats arabes et d’Asie-Pacifique sont le plus souvent exposés à une chaleur excessive, avec des taux respectivement de 92,9%, 83,6% et 74,7%.
Ces chiffres étant bien supérieurs à la moyenne mondiale de 71%, selon les données disponibles de 2020.