Bangladesh : le chef du gouvernement intérimaire s’engage à défendre la démocratie
Le prix Nobel de la Paix Muhammad Yunus, qui dirige un gouvernement intérimaire composé de 17 personnes, s’est engagé vendredi à relever le défi de ramener le Bangladesh à la démocratie après un soulèvement étudiant contre la première ministre déchue, Sheikh Hasina.
M. Yunus, qui a pris le titre de « conseiller en chef » dans le gouvernement intérimaire, composé de civils à l’exception d’un général de brigade à la retraite, a annoncé qu’il souhaitait organiser des élections d’ici « quelques mois ».
Après avoir promis de « faire respecter, soutenir et protéger la Constitution » lors de son entrée en fonction, Muhammad Yunus, 84 ans, a rendu hommage vendredi aux héros de l’indépendance bangladaise, son premier acte en tant que chef du gouvernement intérimaire.
Il a appelé au rétablissement de l’ordre dans ce pays d’Asie du Sud après des semaines de violences, exhortant les citoyens à se protéger les uns les autres, y compris les minorités attaquées.
Economiste, Muhammad Yunus a prêté serment, jeudi, quelques heures après son retour au Bangladesh, parlant d’un « jour glorieux » et d’une « deuxième indépendance » pour le pays.
Il doit mener « un processus démocratique » vers des élections libres, après les 15 années de pouvoir de Sheikh Hasina, 76 ans, qui a démissionné et fui lundi vers l’Inde.
Les manifestations contre le gouvernement de Sheikh Hasina, qui ont fait plus de 450 morts, ont commencé début juillet après la réintroduction d’un système réservant près d’un tiers des emplois de la fonction publique aux descendants d’anciens combattants de la guerre d’indépendance.
Avec MAP