PLF 2025, 4 priorités majeures dressées par le gouvernement

Pour le projet de loi des finances 2025, le gouvernement s’attèle à un chantier titanesque en articulant son champ d’action autour de 4 projets notamment la poursuite du renforcement des bases de l’Etat social, le renforcement de la dynamique d’investissement et de création d’emplois, la poursuite de la mise en œuvre des réformes structurelles, enfin la conservation de la durabilité des finances publiques.

Au niveau des projections, on recense un déficit budgétaire de 4% en 2024, de 3,5% en 2025 et de 3% en 2026. De même, un taux de croissance économique de 3,3% en 2024 et de 4,6% en 2025. Un volume d’endettement de moins de 70% du PIB à l’horizon 2026.

Dans le cadre de l’Etat social, la note de cadrage rappelle que pour accompagner la généralisation de l’AMO, le gouvernement doit renforcer l’offre sanitaire. Ainsi, en 2025 on verra l’accélération des travaux des CHU d’Agadir et de Laayoune et la poursuite des travaux des CHU d’Errachidia, Béni Mellal et Guelmim. L’objectif est que chaque région ait son CHU.

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En parallèle, le gouvernement poursuit le processus de réhabilitation et de mise à niveau de 1400 centres de santé. 872 centres ont été réhabilités. 524 centres seront prêts avant fin avril 2025.

Ainsi, à l’horizon 2025, on note une augmentation du niveau d’encadrement médical et paramédical pour atteindre 25 professionnels/ 10.000 habitants en 2026 et 45 professionnels/10.000 habitants en 2030.

Concernant l’aide directe sociale, le budget passera en 2025 à 26,5 milliards de dirhams, parce que l’aide reçue par chaque enfant passera à partir de janvier 2025 à 250 dhs pour les trois premiers enfants scolarisés ou de moins de 6 ans, 175 dhs pour les enfants non scolarisés, et 375 dhs pour les trois premiers enfants orphelins (du père) scolarisés ou de moins de 6 ans. L’année 2025 sera l’année de la généralisation de la retraite et l’indemnité pour perte d’emploi. *

Au niveau de l’éducation, en 2025, le gouvernement poursuivra la réforme de l’éducation et prévoit la création de 4000 unités d’éducation et la poursuite du déploiement du programme des écoles pionnières lors de l’année scolaire 2024-2025 à travers l’intégration de 2000 écoles primaires bénéficiant à 1 million d’élèves supplémentaires.

Par ailleurs, l’Etat projette d’allouer 16,5 milliards de dirhams à la compensation en 2025. Ainsi, le gouvernement continuera à soutenir les produits de base, notamment le gaz butane, le sucre et la farine en réservant à la caisse de compensation un budget de 16,5 milliards de dirhams.

Le modèle social est représenté par un ensemble d’institutions et de législations qui ont pour but de protéger les marocains des aléas de l’existence. On peut en identifier deux grands piliers : les services publics et la protection sociale. Il englobe donc des pans aussi larges que l’accès à la santé, l’éducation, la retraite, les allocations chômage, le salaire minimum ou les aides sociales. Mais ce modèle social est financé par l’impôt et les cotisations sociales.

Les chiffres montrent qu’un bon modèle social permet de réduire les inégalités. L’économiste Lucas Chancel montre que les inégalités actuelles dans les pays de l’OCDE sont 40% plus élevées qu’elles ne l’auraient été si le niveau de redistribution (impôts et transferts sociaux) était resté le même qu’il y a 30 ans. Les comparaisons internationales montrent également que les inégalités ont augmenté plus fortement là où les taux d’imposition ont le plus baissé (aux Etats-Unis et au Royaume-Uni). Comme le montrent plusieurs études, les inégalités sont néfastes pour la croissance économique.   

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