Electrification du Royaume : le programme prolongé à 2026

Le programme d’électrification de toutes les régions du Royaume est un chantier titanesque. Ces travaux connaissent des retards quant à l’électrification des zones rurales compte tenu des pierres d’achoppement à surmonter dans ces zones enclavées. Ainsi, le programme d’électrification a été étendu à 2026.
Le programme de développement des réseaux de transport d’électricité et d’électrification rurale a un nouvel échéancier. L’ONEE a décidé de repousser la date de finalisation et de réception des travaux à 2026, au lieu de l’année en cours prévue initialement.

Les travaux connaissent des retards importants, sur la composante transport d’électricité, 7 marchés de construction de lignes 225 kv et 400 kv et 2 marchés de postes 400 kv et 225 kv ont été signé, soit au total 9 marchés sur le financement de la Banque africaine de développement.

Il restera ainsi le marché relatif à la réalisation d’une ligne 225 kv « Laawamar Oulad Haddou » en double ternes d’une longueur d’environ 32 km issue du poste de Laawamar, au titre de cette composante.

A ce retard s’ajoute celui enregistré au niveau des lots attribués à l’entreprise Larsen and Tourbo. Cependant, l’ONEE aurait déjà exigé de l’entreprise un plan d’action et un calendrier qui l’engage à achever les travaux avant la date de clôture du projet.

Sur la composante programme d’électrification rurale généralisée (PERG), les objectifs initiaux sont dépassés, mais il y a quand même du retard. Le taux de réalisation en termes de villages, par rapport à la consistance initiale du projet est de 97% sur un total de 720 villages ciblés regroupant 16.250 foyers.

Cet objectif a été revu à la hausse avec une nouvelle cible de 1136 villages à électrifier, il reste des efforts à faire. L’état d’avancement à fin mai 2024 des marchés notifiés a fait ressortir que 60% des engagements conclus ont été achevés ; 15% des engagements ont un taux de réalisation de plus de 64% ; 1% des engagements ont un taux de réalisation de moins de 33% ; et 24% des engagements sont nouvellement notifiés et les travaux sont en cours de démarrage.

Les objectifs du programme sont multiples notamment accroître la capacité de transit du réseau national de transport d’électricité en vue d’améliorer la sécurité et l’efficacité de la fourniture d’énergie ; Garantir l’insertion de la production électrique additionnelle générée par les moyens de production de source renouvelables (solaire et éolienne) ; Contribuer à augmenter la part des énergies propres dans le mix électrique national et atténuer les effets de la production électrique sur le changement climatique ; Contribuer à assurer l’accès généralisé à l’énergie électrique dans les zones rurales par l’électrification de 720 villages regroupant 16.250 foyers relevant de 248 communes territoriales dans 49 provinces.

Relier le centre et le sud du Maroc
La construction d’une liaison électrique très haute tension d’une capacité totale de 3 GW entre le sud et le centre du pays est en retard. Ce projet qualifié de stratégique par tous les acteurs, consiste à transporter de l’énergie renouvelable produite à Oued Ed-Dahab vers le centre du Maroc, en principe jusqu’à Casablanca.

L’infrastructure est en retard, le projet de ligne très haute tension Sud-Centre va être relancé. Selon les termes de l’Appel à manifestation d’intérêt (AMI) qui sera modifié, doit être réalisé en 2 tranches de 1,5 GW chacune et exclusivement par le privé, sans investissement de la part de l’ONEE, même minoritaire. L’ONEE cherche à sélectionner un développeur ou un consortium chargé du développement. Ainsi, l’ONEE est censé choisir le candidat d’ici le 31 décembre 2024.

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