Maroc, îlot de valeur refuge dans la région MENA

Le Maroc est un vecteur de stabilité économique et politique, comparé à ses voisins régionaux tels que l’Égypte et la Tunisie. L’agence de notation Standard and Poor’s note le Maroc BB+, attire ainsi l’attention les nombreux investisseurs dans le marché marocain.

Le Maroc est une acmé de résilience économique et de stabilité politique. En effet, au 1er semestre 2024, le Royaume enregistre de bonnes performances par rapport au reste des pays africains. L’une des principales agences de notation, Standard and Poor’s, a relevé la perspective du Maroc de « stable » à « positive » pour sa note BB+. Par ailleurs, la résilience économique et l’engagement du gouvernement dans les réformes socio-économiques et budgétaires ont transformé le pays en un pôle de stabilité monétaire et politique.

L’agence Standard and Poor’s souligne la résilience économique du Royaume, ce qui induit sa capacité à maintenir une croissance stable et des fondamentaux solides malgré les chocs extérieurs (pandémie, guerre en Ukraine, inflation…). À cela s’ajoute la diversité des secteurs exportateurs comme l’automobile, l’aéronautique, ou l’agroalimentaire.

Selon les experts, cette reconnaissance des efforts fournis par le Royaume en matière de réformes socio-économiques et budgétaires par Standard and Poor’s démontre que le Maroc poursuit des efforts structurels pour moderniser son économie, améliorer le climat des affaires et réduire les déficits publics.

Contrairement à ses voisins tels que l’Égypte et la Tunisie, le Maroc brille en Afrique. En effet, la Tunisie possède une très faible notation Caa2 de Moody’s, reflétant les doutes persistants sur la soutenabilité de la dette publique. Quant à l’Égypte, le pays souffre de déséquilibres extérieurs chroniques avec un déficit commercial colossal difficilement soutenable à long terme, malgré l’aide du FMI.

Cette spirale d’endettement infernale et ces déficits récurrents dont souffrent la Tunisie et l’Égypte rendent ces pays exsangues économiquement malgré leurs atouts économiques, démographiques et géostratégiques.

Ainsi, le Maroc est considéré comme une exception régionale ayant réussi à entamer une transition démocratique avec des institutions stables et légitimes. La monarchie actuelle s’inscrit dans la continuité de la monarchie constitutionnelle, comportant une ouverture politique et des réformes. Le Royaume offre ainsi une visibilité et une sécurité juridique importantes, rassurant la pérennité du climat des affaires et des réformes engagées. In fine, le Maroc est un îlot de stabilité institutionnelle dans une région victime de multiples tourments politiques, octroyant ainsi un gage de crédibilité supplémentaire pour les investisseurs.

Par ailleurs, le Royaume possède de nombreux atouts, notamment un accès privilégié aux marchés obligataires internationaux à des conditions avantageuses. Une émission obligataire de 1,5 milliard de dollars en février 2024, arrivée à maturité après 7 ans à un taux d’intérêt de seulement 5,75 %, a rencontré une demande quatre fois supérieure à l’offre, montrant le fort attrait qu’exerce le Maroc sur les investisseurs, perçu comme une valeur sûre parmi les pays émergents. Tous ces éléments tendent à transformer le Maroc en une valeur refuge dans son environnement régional.

Les trois principales agences de notation sont Moody’s, Standard and Poor’s et Fitch Ratings qui trustent la quasi-totalité du marché de la notation, ont pour fonction de produire pour la communauté financière des appréciations sur la valeur des titres financiers, privés comme publics. Ces appréciations, positives ou négatives, ne sont pas sans conséquences sur la vie d’un titre. Un produit financier ou un titre de dette souveraine peut se retrouver dans la tourmente s’il passe du triple A aux lettres de déclassement comme le C. Ainsi, dans ce contexte, afin de regagner la faveur des investisseurs en matière de dettes publiques ou même, de manière préventive, pour éviter la dégradation de leur note, les États mettent souvent en place des mesures d’économies sur les dépenses (santé, retraites…) ou des réformes structurelles sur le marché du travail.

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