En 2024, les incendies de forêts chutent de 40 % avec seulement 270 feux recensés

Entre le 1er janvier et le 31 août 2024, l’ANEF a enregistré 270 incendies de forêts en Maroc, détruisant 780 hectares. Ce bilan, marqué par une réduction significative par rapport aux années précédentes, révèle une gestion améliorée des feux, malgré des défis persistants et une vigilance accrue nécessaire pour le mois de septembre.

L’ANEF a publié un rapport détaillé sur les incendies de forêts qui se sont produits entre le 1er janvier et le 31 août 2024. Au cours de cette période, 270 incendies ont été recensés à travers le pays, dévastant une superficie totale de 780 hectares, ce qui correspond à une moyenne de 2,9 hectares brûlés par incident.

Concernant la répartition de ces superficies, 430 hectares étaient composés de formations forestières arborées, représentant 55 % du total brûlé, tandis que 350 hectares étaient constitués d’essences secondaires et de formations herbacées, soit 45 %. Ces données montrent une diminution significative par rapport aux années précédentes. En effet, le nombre d’incendies a baissé de 40 % par rapport à 2022, qui avait enregistré 375 feux, et de 30 % par rapport à 2023, avec 350 incidents. Par rapport à la moyenne décennale de 310 incendies (2014-2023), la réduction est de 15 %.

En termes de superficie brûlée, l’année 2024 se distingue par des chiffres remarquablement bas. En effet, la superficie totale brûlée cette année est bien en dessous de la moyenne décennale de 4 800 hectares, représentant une réduction de 5,5 fois. La superficie moyenne brûlée par incendie est également 15 fois inférieure à celle de 2022, où chaque feu avait détruit en moyenne 45,6 hectares. En comparaison avec 2023, la superficie brûlée cette année est 4 fois moindre, et par rapport à la moyenne décennale, elle est 3 fois plus faible, avec seulement 11 hectares brûlés en moyenne par incendie.

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A noter, l’année 2024 marque une réduction spectaculaire de 29 fois en termes de superficie brûlée par rapport à 2022, lorsque le record historique de 22 490 hectares avait été atteint. Cette amélioration est particulièrement significative et témoigne d’une gestion plus efficace des incendies.

Sur le plan géographique, la région de Fès-Meknès a été la plus touchée cette année, avec 40 incendies ayant ravagé 350 hectares. Elle est suivie par la région de Tanger-Tétouan-Al Hoceima, qui a connu 87 feux et une superficie de 271 hectares brûlés, ainsi que par l’Oriental, où 112 hectares ont été détruits.

Cette réduction notable des incendies et des superficies brûlées est attribuée à plusieurs facteurs. Parmi ceux-ci, des conditions météorologiques plus favorables ont joué un rôle crucial, en réduisant les risques de déclenchement et de propagation des feux. De plus, le Haut-commissariat au Plan (HCP) a mis en place des mesures préventives efficaces, y compris l’acquisition d’un septième Canadair et un déploiement stratégique de la flotte aérienne pour intervenir rapidement en cas d’incendie. Ces efforts ont permis de limiter les dégâts et de maîtriser les feux avant qu’ils ne causent des dommages plus importants.

Les campagnes de sensibilisation, notamment celles organisées lors de la Journée nationale de sensibilisation contre les incendies de forêts le 21 mai, ainsi que les bulletins de risque diffusés durant les périodes critiques, ont renforcé la vigilance du public et contribué à la gestion proactive des risques.

Cependant, l’ANEF rappelle que le mois de septembre reste une période particulièrement vulnérable aux incendies. Elle appelle donc tous les utilisateurs des espaces forestiers y compris les campeurs, les apiculteurs et les éleveurs à faire preuve d’une vigilance accrue. Limiter l’utilisation du feu et signaler immédiatement tout départ de feu ou comportement suspect aux autorités compétentes sont des actions cruciales pour protéger notre patrimoine forestier. Ainsi, l’ANEF insiste sur l’importance de cette vigilance pour préserver les ressources forestières du pays, en soulignant leur rôle vital tant sur le plan socio-économique qu’environnemental.

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