L’Afrique du Sud doit relever ses défis structurels persistants (FMI)
Le gouvernement sud-africain doit agir rapidement pour s’attaquer aux défis structurels persistants qui freinent la croissance, tels que la dette publique et le chômage, a indiqué mardi le Fonds monétaire international (FMI).
«Les défis structurels du pays risquent d’entraîner une nouvelle érosion du niveau de vie, même si l’économie sud-africaine a fait preuve de résilience face à des perturbations massives», souligne l’institution financière internationale dans un communiqué publié à l’issue des discussions d’évaluation des financements.
Elle a expliqué que la croissance en Afrique du Sud restait positive en 2023, malgré des pénuries d’électricité sans précédent et des goulots d’étranglement dans les chemins de fer et les ports.
Le FMI a toutefois souligné que la croissance du revenu par habitant continuait de baisser, que la dette publique continuait d’augmenter et que les taux de chômage et de pauvreté restaient à des niveaux inacceptables. Le nouveau gouvernement d’union nationale devrait agir durant son mandat pour mettre en œuvre des réformes audacieuses, afin de relever les défis de longue date et d’exploiter pleinement le potentiel de l’économie.
«Un tel mandat peut permettre de faire passer l’économie d’une trajectoire de croissance faible, d’endettement élevé et de détérioration du niveau de vie à une croissance élevée, à la viabilité budgétaire et à une prospérité partagée», note-t-il.
L’institution a, toutefois, souligné que cela nécessite des réformes structurelles et budgétaires déterminées, complétées par des politiques monétaires et financières prudentes.
«Des réformes de grande envergure dans les secteurs de l’électricité et des transports, y compris des réformes visant à favoriser la participation du secteur privé, sont indispensables pour redynamiser l’activité, stimuler les exportations et soutenir la transition verte», soutient-elle.
L’économie sud-africaine a rebondi de 0,4% au deuxième trimestre de cette année, après une croissance nulle observée au cours des trois premiers mois, selon l’Agence des statistiques.
L’économie a ralenti à 0,7 % en 2023 contre 1,9 % en 2022 et reste bien en deçà de la croissance des marchés émergents pairs.
«Les délestages électriques et les défis logistiques pèsent lourdement sur l’activité économique, réduisant l’appétit des entreprises pour les investissements et les dépenses des ménages», selon des économistes qui précisent que l’économie nationale devrait croître de seulement 1,1 % cette année, pour atteindre 1,7 % d’ici 2026.