Division au sein des étudiants en médecine et pharmacie face à la proposition du ministère

La majorité des étudiants en médecine a fermement rejeté la proposition émanant du ministère de l’Enseignement supérieur, estimant qu’elle ne répondait pas à leurs attentes ni aux problèmes profonds qu’ils rencontrent. Tandis que les étudiants en pharmacie ont choisi d’accepter cette initiative et d’officialiser leur accord, cette divergence soulève des inquiétudes quant à l’unité des étudiants. Cette situation soulève des inquiétudes quant à l’unité du mouvement étudiant et à l’avenir des négociations en cours.

Une proposition du ministère de l’Enseignement supérieur, transmise par le médiateur du Royaume, a engendré des divisions parmi les étudiants grévistes des facultés de médecine et de pharmacie. Alors que les étudiants en pharmacie ont approuvé cette initiative en signant un procès-verbal officialisant l’accord, la majorité des étudiants en médecine l’ont rejetée, estimant que cette proposition ne répondait pas à leurs attentes et ne résolvait pas les problèmes complexes auxquels ils font face.

Un porte-parole de la Coordination des étudiants grévistes a souligné que « le ministère, via le médiateur du Royaume, a présenté une solution similaire à celle déjà proposée, maintenant la durée des études à six ans, avec une septième année dédiée aux stages cliniques. Une session de rattrapage des examens est également prévue le 30 septembre, après le boycott de celle du 5 septembre ». Ce rejet s’explique par la volonté persistante du ministère de réduire la durée des études de 7 à 6 ans.

La décision de refus a été prise après un vote au sein des différentes facultés, et non par une décision unilatérale de la Coordination, comme l’a précisé l’intervenant. Les représentants des étudiants rapportent un taux de refus variant entre 70 et 93 %, ce qui démontre que « les problèmes ayant motivé le boycott des cours restent inchangés, notamment ceux liés à la qualité de la formation, des stages, ainsi qu’à la question des indemnités et à la transparence du parcours universitaire ».

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L’Observatoire national de l’éducation et de la formation (ONEF) avait également mis en garde les autorités sur les risques liés à la persistance de cette crise dans les facultés de médecine et de pharmacie. Il a exhorté le chef du gouvernement, Aziz Akhannouch, à intervenir pour résoudre cette situation, afin de sauver l’année universitaire et éviter une année blanche, tout en permettant la reprise des cours et des stages cliniques entre septembre et novembre.

Les étudiants ont exprimé leur frustration sur les réseaux sociaux, signalant que le taux de rejet avait considérablement augmenté en raison de l’absence d’une nouvelle proposition du Médiateur du Royaume, qui a simplement reconduit son offre précédente. Ils déplorent également le manque de réponse concernant le sort des étudiants exclus et des bureaux, ajoutant que ce rejet entraîne l’absence de programmation d’examens, à l’exception de la session spéciale pour ceux ayant passé les épreuves du 5 septembre.

En effet, l’idée de divisions au sein de la Commission nationale des étudiants en médecine, médecine dentaire et pharmacie a été rejetée par un de ses représentants, qui a précisé que les déclarations faites dans les médias après la rencontre avec le Médiateur ne reflètent pas la position officielle de la commission. Il a souligné que ces propos avaient été émis sans un consensus total entre les membres, ajoutant qu’une déclaration officielle serait diffusée ce lundi pour clarifier la situation et informer le public sur l’état des négociations dans les deux filières.

Cependant, la divergence d’opinions entre les étudiants en pharmacie et en médecine soulève la possibilité d’une division au sein du mouvement étudiant. Tandis que certains groupes semblent prêts à accepter les compromis proposés par le ministère, d’autres, plus radicaux, continuent de revendiquer des changements fondamentaux dans la durée et la qualité de la formation. Cette fracture pourrait affaiblir la solidarité au sein des étudiants et réduire l’efficacité de leurs actions collectives, rendant plus difficile l’atteinte de leurs objectifs communs.

De plus, un représentant de la Commission nationale à Oujda a réaffirmé l’unité des revendications. Il a précisé que la lutte avait été collective depuis le début et que les objectifs étaient clairs. Si une filière parvenait à un accord, elle pouvait l’accepter. Cependant, il a également noté que de nombreux étudiants en pharmacie à Oujda avaient rejeté la proposition, bien que leurs représentants nationaux l’aient signée.

Le site d’Oujda a également rejeté la proposition, avec un taux de refus dépassant les 80 %, atteignant ainsi des niveaux record. L’acceptation de l’offre gouvernementale ne pourrait se faire sans des garanties claires et solides concernant la réintégration des étudiants suspendus et la situation des conseils étudiants, refusant que leur sort soit conditionné par la signature de l’accord.

Enfin, il est important de rappeler que les examens devaient être rattrapés pour chaque session boycottée, et non seulement lors des sessions ordinaires, comme le prévoit actuellement le ministère en supprimant les sessions de rattrapage. La majorité des étudiants en médecine, médecine dentaire et pharmacie avaient boycotté les examens du 5 septembre, estimant que la session spéciale proposée par le ministre Abdellatif Miraoui et les doyens des facultés ne répondait pas à leurs revendications, notamment celles concernant la durée de la formation.

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