Lutter contre la sécheresse : le barrage de l’Oued Assafao va coûter près de 29 MDH

Dans le cadre de sa stratégie pour sécuriser l’approvisionnement en eau face aux défis climatiques croissants, le Maroc a lancé un vaste programme de construction de barrages à travers le pays. Parmi les projets phares figure le barrage de l’Oued Assafao, situé dans la province de Guelmim, dont la mise en œuvre marque une étape importante dans la gestion durable des ressources hydriques du royaume. Le projet coutera près de 29 millions de dirhams.

Récemment attribué à la société marocaine CAPEP, basée à Casablanca, le contrat pour la construction de ce barrage s’élève à près de 29 millions de dirhams. Ce projet est piloté par l’Agence Régionale d’Exécution des Projets (AREP), une structure rattachée au ministère de l’Intérieur, qui joue un rôle clé dans l’implémentation de cette initiative stratégique portant sur la période 2020-2027.

Le barrage de l’Oued Assafao s’inscrit dans le cadre du Programme National d’Approvisionnement en Eau Potable et d’Irrigation (PNAEPI). Ce programme, conçu pour faire face aux défis posés par la sécheresse récurrente qui frappe la région, est également une réponse proactive aux besoins croissants en eau des populations locales et des secteurs agricoles.

En plus de l’approvisionnement en eau potable, ce vaste projet vise à soutenir l’irrigation des terres agricoles, un secteur vital pour l’économie rurale de la région. En effet, l’agriculture, qui représente une part significative de l’emploi dans les zones concernées, pourrait bénéficier grandement de ces infrastructures hydriques, en améliorant la résilience face aux aléas climatiques.

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Par ailleurs, le barrage de l’Oued Assafao jouera également un rôle crucial dans la prévention des inondations, un phénomène qui a gravement affecté plusieurs régions ces dernières années. En novembre 2022, des pluies diluviennes avaient provoqué des crues dévastatrices, notamment à Tata, causant d’importants dégâts matériels et perturbant la vie des résidents. La mise en place de ce barrage permettra ainsi une meilleure régulation des eaux, réduisant le risque d’inondations et leurs impacts désastreux.
Un modèle de développement durable

Le Maroc, confronté à une situation de stress hydrique, s’efforce de mettre en place des solutions pérennes, en témoigne ce programme structurant qui comprend plusieurs autres projets de barrages dans les provinces méridionales telles que Boujdour, Tata, et Akka. Ces projets font partie d’une vision plus large visant à renforcer la sécurité hydrique du pays.

L’attention portée par le gouvernement marocain à la gestion des ressources en eau s’inscrit dans une démarche plus globale de développement durable. Le pays multiplie les initiatives pour intégrer les énergies renouvelables et promouvoir des pratiques agricoles écologiques qui utilisent l’eau de manière plus efficiente.

La construction du barrage de l’Oued Assafao est révélatrice d’une approche coopérative et intégrée, mobilisant tant des acteurs publics que privés pour répondre aux défis climatiques. L’implication de CAPEP témoigne du recours à l’expertise nationale dans la réalisation de projets d’envergure. Cette synergie entre différents partenaires est cruciale pour assurer la réussite et la pérennité des projets de gestion de l’eau.

D’autre part, des efforts sont déployés pour favoriser la sensibilisation des populations locales sur l’importance de la gestion durable de l’eau. Des campagnes visant à promouvoir l’économie de l’eau et des programmes éducatifs sur la préservation des ressources naturelles sont des composantes essentielles pour impliquer activement les communautés.

Le Maroc, à travers le barrage de l’Oued Assafao et d’autres infrastructures similaires, souligne son engagement à adresser les enjeux environnementaux tout en soutenant le développement économique et social de ses régions. Ces efforts témoignent de la volonté du pays de construire un avenir résilient, capable de s’adapter aux impacts du changement climatique, tout en garantissant un accès équitable à cette précieuse ressource qu’est l’eau.

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