Sécurité routière : Vers une élimination des « dos d’âne inappropriés »

Le ministère de l’Intérieur a annoncé une initiative visant à éliminer les ralentisseurs inappropriés, souvent appelés « dos d’âne anarchiques », en raison des dommages qu’ils causent aux véhicules et des risques d’accidents qu’ils engendrent. Cette démarche, révélée par Abdelouafi Laftit lors d’une question écrite au Parlement, prévoit une campagne de sensibilisation et l’implication de l’Agence nationale de la sécurité routière pour garantir la conformité des aménagements routiers.

Les ralentisseurs inappropriés, souvent appelés « dos d’âne anarchiques », qui causent d’importants dommages aux véhicules et peuvent entraîner des accidents de la route graves, seront bientôt supprimés. Cette initiative a été lancée par le ministère de l’Intérieur suite à une déclaration d’Abdelouafi Laftit en réponse à une question écrite posée au Parlement. L’objectif principal de cette action est d’améliorer la sécurité routière tout en garantissant le confort des usagers. Pour y parvenir, une vaste opération sera mise en œuvre, avec la participation active de l’Agence nationale de la sécurité routière (NARSA), qui sera responsable de la supervision de cette campagne.

En effet, ce projet débutera par une campagne de conscientisation auprès de tous les acteurs concernés, en particulier à l’échelle territoriale. Cette sensibilisation portera sur l’importance d’un aménagement routier conforme aux réglementations en vigueur. Le manuel général de signalisation deviendra une référence contraignante, et le respect de ses directives engagera la responsabilité de toutes les parties prenantes, qu’il s’agisse d’autorités locales, de collectivités ou d’entreprises de construction.

Abdelouafi Laftit a apporté des éclaircissements sur cette question délicate. Il a révélé que plus d’un tiers des dispositifs de ralentissement présents dans les zones urbaines de 70 préfectures et provinces avaient été installés de manière non réglementaire. La plupart de ces ralentisseurs se trouvent dans des ruelles et passages des quartiers populaires, où les habitants, soucieux de la sécurité de leurs enfants et des piétons, prennent souvent l’initiative de les ériger pour contraindre les conducteurs à réduire leur vitesse, diminuant ainsi les risques d’accidents.

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Malheureusement, ces installations sont fréquemment effectuées en violation des lois en vigueur, et certaines autorités locales, qui devraient être responsables de la détermination des zones et des emplacements appropriés pour ces dispositifs, restent souvent passives. Un contrôle plus strict sera mis en place pour s’assurer de la conformité des ralentisseurs existants et à venir. De plus, une coordination à tous les niveaux sera instaurée pour recenser ces ralentisseurs et définir les critères nécessaires à leur installation, afin d’éviter toute disparité dans leur mise en œuvre.

Certaines municipalités, comme Casablanca, ont déjà pris les devants en lançant d’importants chantiers de rénovation de leur réseau routier, incluant la mise aux normes des dispositifs de ralentissement. Ces efforts témoignent d’une volonté d’améliorer la sécurité routière dans les zones urbaines.

En attendant, la réglementation couvre plusieurs aspects cruciaux : d’abord, l’obligation de signalisation, qui comprend l’installation d’un panneau indiquant la présence d’un ralentisseur. Ensuite, les spécifications techniques doivent être respectées, notamment la hauteur et la largeur, qui doivent permettre à un véhicule de franchir l’obstacle sans endommager son châssis.

La mise en place de bandes de réduction de vitesse devra se faire avec un revêtement bitumineux d’une épaisseur de 4 cm, incluant l’application de deux couches de peinture pour assurer leur visibilité aux automobilistes. Dans de nombreux cas, la situation actuelle est encore loin de ces standards, et des efforts doivent être déployés pour rectifier ces incohérences afin d’assurer la sécurité et le bien-être de tous sur les routes.

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