L’Algérie bloquée aux portes des BRICS ou l’échec d’une diplomatie belliqueuse

En conflit avec la plupart de ses voisins, l’Algérie se trouve aujourd’hui dans une position délicate, empêchée d’intégrer le groupe des BRICS, malgré des efforts répétés et des appels incessants à rejoindre cette alliance émergente. Cette situation est d’autant plus troublante qu’elle semble largement influencée par des erreurs diplomatiques, notamment à l’encontre de la Russie, un partenaire historique pour le pays.

Au cours des décennies passées, l’Algérie a bénéficié du soutien indéfectible de la Russie, au moment où elle luttait pour son indépendance face au colonialisme. Les relations bilatérales entre les deux nations avaient surtout prospéré sur une base d’adversité commune contre les grandes puissances occidentales. Cependant, ces liens, autrefois forts, se sont érodés ces dernières années, principalement à cause de la gestion des relations diplomatiques par le régime algérien.

Les troubles récents autour des incidents survenus au Mali ont largement aggravé la situation. En effet, une attaque sanglante perpétrée par des groupes armés sur des soldats maliens et leurs instructeurs russes a eu des répercussions directes sur les relations entre Alger et Moscou. Cette attaque, qui a coûté la vie à de nombreux soldats, a été attribuée en partie à une négligence de la part des autorités algériennes, qui auraient permis aux groupes armés de se retirer en toute impunité sur leur territoire.

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Le changement de ton du régime algérien envers des pays qui ont joué un rôle majeur dans sa lutte pour l’indépendance suscite l’inquiétude et la stupéfaction. Les anciennes alliances, fondées sur des valeurs communes de résistance, se sont transformées en tensions palpables. Alors que l’Algérie était autrefois un havre de soutien pour le Mali, elle se voit aujourd’hui accusée de trahison par des pays qui ont, à une époque, risqué leur propre sécurité pour défendre les droits et la souveraineté algérienne.

Ce revirement s’illustre dans la gestion des tensions sécuritaires qui s’intensifient dans la région. L’Algérie semble maintenant s’entourer de mesures défensives, renforçant ses troupes le long de sa frontière avec le Mali et érigeant des barrières de sable. Ce surplus militaire témoigne des craintes de l’Algérie face à une instabilité de plus en plus grandissante aux portes de son territoire.
Une stratégie dépassée

Malgré ces signes qui inquiètent la communauté internationale, l’Algérie continue de revendiquer son rôle historique de leader régional. Cependant, cette stratégie, qui a fait ses preuves dans le passé, semble aujourd’hui désuète. L’incapacité à forger des alliances solides et respectueuses avec des partenaires clés comme la Russie a conduit à une image hideuse sur la scène internationale. Les dilemmes contemporains que rencontre le pays dérivent d’une vision diplomatique qui ne prend pas en compte les réalités géopolitiques actuelles.

Ce faisant, l’Algérie semble emprunter la voie trahie par d’autres nations de la région, tel le cas de la Libye, qui par le passé a jouté avec ses propres alliances tout en accueillant des éléments perturbateurs sur son sol. Ce schéma récurrent témoigne d’une fragilité politique que l’Algérie semble préciser. Le fait d’attirer des terroristes de divers horizons à un moment où les enjeux de sécurité sont prégnants constitue une dérive qui pourrait peser lourdement sur les ambitions algériennes.

Les répercussions de ces tensions sont déjà visibles dans le domaine économique, avec l’Algérie qui peinent à se retrouver une place au sein des BRICS, une union qui représente un poids géopolitique considérable. Ce manque d’adhésion n’est pas seulement symbolique ; il affecte également les opportunités commerciales et les investissements étrangers. Alors que d’autres pays de la région s’approchent de ce bloc économique, l’Algérie, seule, ne peut plus se permettre de considérer ses positions sécuritaires et diplomatiques comme acquises.

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