Des Palestiniens tués à Jabalia avec une « cruauté indescriptible » (rapporteur de l’ONU)
Le rapporteur spécial des Nations Unies sur la situation des droits de l’homme dans les territoires palestiniens occupés a affirmé que les forces israéliennes sont responsables de nouvelles violences dans le camp de réfugiés de Jabalia, situé au nord de Gaza.
Dans un message publié sur les réseaux sociaux, Francesca Albanese a indiqué que des civils palestiniens sont tués de manière systématique dans ce camp par les troupes israéliennes, qu’elle qualifie de « bourreaux volontaires » au service d’un plan qu’elle décrit comme génocidaire. Elle a également souligné que ces attaques sont soutenues par des armes et un appui de pays occidentaux. Albanese a exprimé son étonnement face à l’incapacité de la communauté internationale à intervenir, malgré la connaissance de la situation.
De son côté, Majed Bamya, ambassadeur palestinien adjoint auprès des Nations Unies, a évoqué la gravité de la situation dans le nord de Gaza, la qualifiant de « génocide dans le génocide ». Il a rapporté que les troupes israéliennes à Jabalia bombardent des habitations à l’aide de chars et d’artillerie, tout en utilisant les civils palestiniens comme boucliers humains.
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L’armée israélienne chercherait également à contraindre les personnels médicaux à quitter les trois principaux hôpitaux de la région. Ces frappes ont causé la mort de centaines de Palestiniens ces derniers jours, dans le cadre d’une offensive visant ce camp de réfugiés. Parallèlement, l’accès à l’eau potable et la livraison de denrées alimentaires sont empêchés, accentuant la pression sur la population civile.
En outre, le Bureau des médias de Gaza a accusé l’armée israélienne de commettre des massacres délibérés dans le nord de Gaza et d’empêcher les équipes de secours de venir en aide aux victimes. Il a également fait état de bombardements contre des centres de déplacement et d’hébergement, ciblant délibérément des rassemblements de civils, y compris des femmes et des enfants.
Les troupes israéliennes auraient en outre isolé les localités de Beit Hanoun et Beit Lahia, dans le nord de Gaza, où, selon des sources locales, aucun hôpital ne serait encore opérationnel. Le rapporteur spécial de l’ONU a qualifié cette situation d’expression d’un régime d’apartheid et d’une occupation qui répond à la définition de « génocide ».
Le Hamas a également condamné les opérations militaires israéliennes, dénonçant le siège renforcé du nord de Gaza et l’escalade des bombardements contre des civils non armés. Dans son communiqué, le mouvement a critiqué l’inaction de la communauté internationale, qu’il considère comme une forme de légitimation tacite de ces actions. Depuis le début de l’offensive en octobre dernier, plus de 42 000 personnes, principalement des femmes et des enfants, ont été tuées, et plus de 98 000 autres ont été blessées.