Rapport : l’impact climatique sur le volet socio-économique au Maroc

Le Maroc a connu plus d’une vingtaine de phénomènes météorologiques majeurs en 2023, cette année se distingue comme l’année la plus chaude jamais enregistrée au Maroc depuis au moins le début du 20ème siècle avec 1,77 °C au-dessus de la normale climatologique calculée sur la période 1981-2010. C’est ce qui ressort du rapport annuel sur l’Etat du climat au Maroc pour l’année 2023, publié par la Direction Générale de la Météorologie (DGM).

A cause du changement climatique, le Maroc a été identifié comme l’un des cinq pays du monde qui seront le plus touchés par la sécheresse. A cet effet, la Direction Générale de la Météorologie a publié, début octobre 2024, son rapport sur l’Etat du climat au Maroc pour l’année 2023, qui indique que l’anomalie de la température moyenne mondiale a frôlé le seuil symbolique de 1,5 °C.

Le rapport met en lumière “l’évolution des principaux indicateurs climatiques » et accorde une attention particulière aux « phénomènes météorologiques et climatiques extrêmes ayant des impacts socio-économiques significatifs ».

En effet, plusieurs phénomènes climatiques et météorologiques extrêmes et dangereux ont été suivis durant cette année. Le Maroc a enregistré plus d’une vingtaine de phénomènes météorologiques majeurs, signalés par des bulletins d’alerte, notamment, des averses orageuses intenses, des vagues de chaleur, ainsi que des chutes de neige et des vents forts. 

Néanmoins, en termes de précipitations, 2023 est l’année la plus sèche depuis au moins 80 ans. Le déficit pluviométrique annuel est d’environ 48%. Ainsi, l’année en question est la cinquième année de sécheresse consécutive au Maroc, constituant ainsi la plus longue année de sécheresse consécutive de l’histoire contemporaine du Maroc. Le déficit pluviométrique moyen au cours des cinq dernières années a été d’environ 35 %, considéré comme un « déficit extrême »,  lit-on.

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Selon les données du rapport, les températures moyennes quotidiennes ont été supérieures à la normale pendant 79% des jours de l’année, avec l’enregistrement d’un nouveau record national absolu de 50,4 °C à Agadir le vendredi 11 août 2023, dépassant ainsi la barre symbolique des 50 °C pour la première fois au Maroc.

La DGM a souligné que le phénomène le plus marquant fut la vague de chaleur printanière qui a touché une large portion du sud-ouest de l’Europe et du nord de l’Afrique à la fin d’avril, entraînant des températures extrêmement élevées. D’ailleurs, le Maroc s’inscrit dans un contexte mondial marqué par une augmentation de manière continue des concentrations des gaz à effet de serre, qui contribue significativement au réchauffement climatique.

En revanche, et bien que tout au long de l’année le climat a été généralement sec, certaines régions du Haut Atlas et de l’Anti-Atlas ont connu des chutes de neige particulièrement abondantes en février, avec des hauteurs de neige pouvant atteindre 2 mètres. Dans certaines provinces de ces régions, cette situation exceptionnelle nécessite l’intervention des autorités pour établir l’accès et porter assistance aux populations affectées.

Par ailleurs, ce rapport annuel souligne l’urgence d’intensifier les efforts pour atténuer les effets du changement climatique et mieux s’adapter à ses impacts inévitables, démontrant la réaffirmation de la Direction météorologique de son engagement à fournir des informations et des services climatiques de qualité à des sociétés diverses, tel que le secteur économique pour soutenir un développement résilient au climat, promouvoir la prise de décision liée au climat et sensibiliser le public aux enjeux climatiques.

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