Condamnation d’un président de conseil communal pour atteinte à la justice

Le président du Conseil Communal de Ouarzazate, Abdellah Hinti, a été condamné à 10 mois de prison ferme et à une amende de 3.000 DH pour avoir dénigré des magistrats, provoquant une réaction forte au sein de la communauté judiciaire.

Abdellah Hinti, le président du Conseil Communal de Ouarzazate et membre du Rassemblement National des Indépendants (RNI), a été récemment condamné à une peine de 10 mois de prison ferme, accompagnée d’une amende de 3.000 DH. Cette décision fait suite à des accusations portées contre lui pour avoir dénigré des magistrats et pour avoir porté atteinte à l’indépendance du pouvoir judiciaire. Les déclarations de Hinti ont suscité une vive réaction au sein de la communauté judiciaire, qui a souligné l’importance de la protection de l’intégrité du système judiciaire et du respect dû aux magistrats dans l’exercice de leurs fonctions.

Dans leur édition du 16 octobre, il est rapporté que c’est le procureur du roi près le tribunal de première instance qui a décidé de cette détention, sur la base d’un rapport établi par la police judiciaire à la demande du procureur général du même tribunal.

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Abdallah Hinti fait suite à la large diffusion sur les réseaux sociaux d’un enregistrement audio dans lequel il affirme bénéficier de la protection de hautes autorités au sein de l’appareil politico-judiciaire de l’État, avec lesquelles il prétend avoir des liens étroits.

Il soutient que « ces relations lui ont permis d’être exonéré par la justice concernant les graves irrégularités dans la gestion des affaires communales pour lesquelles il fait l’objet de poursuites ». Hinti a même affirmé que la procédure d’arrestation et de destitution de son poste de président du Conseil communal de Ouarzazate aurait été stoppée grâce à « des interventions venues d’en haut ».

De plus, Abdallah Hinti était en cours d’éviction de son poste, suite à une procédure initiée par le gouverneur de Ouarzazate. Cette action faisait suite à de nombreuses violations graves observées dans sa gestion des affaires locales, signalées par les inspecteurs du ministère compétent.

Ces infractions concernent la délivrance de documents administratifs illégaux en contravention avec les lois d’urbanisme, ainsi que des marchés publics falsifiés. Des raccordements non autorisés à l’eau et à l’électricité ont également été identifiés, de même que des détournements dans la gestion financière.

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