Protection de la faune au Maroc : 70 infractions de chasse constatées en un mois

L’Agence nationale des eaux et forêts a, entre le 20 septembre et le 20 octobre, enregistré 52 procès-verbaux pour 70 infractions liées à la chasse. Ces violations, observées dans plusieurs provinces, mettent en lumière les efforts renforcés pour protéger la faune et les ressources naturelles tout en luttant contre le braconnage au Maroc.

L’Agence nationale des eaux et forêts a, entre le 20 septembre et le 20 octobre, enregistré 52 procès-verbaux signalant 70 infractions liées à la chasse et à la faune sauvage.

Ces violations ont été constatées dans plusieurs provinces, notamment Essaouira, Taroudant, Nador et Larache. Cette initiative s’inscrit dans le cadre d’efforts renforcés pour protéger les ressources naturelles et conserver la faune à travers le royaume, tout en luttant activement contre le braconnage.

Parmi les infractions les plus notables figurent la chasse dans des réserves ou sur des terrains loués, l’utilisation de moyens illégaux tels que des armes prohibées, des véhicules non autorisés ou des animaux interdits pour capturer les proies, ainsi que la chasse durant les périodes de fermeture. Des manquements ont également été observés concernant l’absence des documents requis, tels que le permis de chasse à jour, et des cas de chasse d’espèces protégées, y compris une situation liée à la gazelle de Cuvier dans la région de Taroudant.

Ces comportements ne résultent pas uniquement d’un manque d’information, mais constituent de véritables atteintes à la biodiversité et à la faune sauvage. Les experts soulignent qu’il est impératif de réévaluer les permis de chasse délivrés dans ces conditions, car le maintien de ces autorisations nécessite une réexamination sérieuse.

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Il existe également des individus qui ne respectent pas les lois relatives aux saisons et périodes de chasse autorisées. Ce comportement ne découle pas d’une absence de conscience, mais d’une violation intentionnelle des réglementations environnementales. Il est crucial de poursuivre ces personnes en justice pour garantir le respect des lois et protéger la faune.

Dans ce cadre, l’Agence nationale des eaux et forêts a annoncé la révocation du statut d’un garde forestier impliqué dans des actes de braconnage, avec des poursuites judiciaires en cours à son encontre.

Il est essentiel de rappeler l’importance des campagnes de sensibilisation pour alerter les chasseurs et le grand public sur les risques que pose le braconnage à l’environnement. Les fédérations et les associations liées à la chasse sont encouragées à organiser des séminaires scientifiques et des actions de sensibilisation visant à changer les comportements des chasseurs.

Certains chasseurs, après avoir pris conscience des conséquences environnementales de leurs actes, modifient leur attitude et deviennent des défenseurs de la nature plutôt que de se livrer au braconnage.

Le nombre d’infractions constaté résulte d’une surveillance stricte menée par les directeurs provinciaux et régionaux des eaux et forêts, et cette vigilance commence à porter ses fruits. Cependant, le nombre d’infractions signalées demeure faible par rapport à la réalité.

Il est également préoccupant de noter le faible niveau de sensibilisation des chasseurs quant à l’importance de préserver la biodiversité. Beaucoup pratiquent cette activité sans comprendre le rôle essentiel des différentes espèces vivantes dans le maintien de l’équilibre naturel.

Il est crucial de prévenir que la disparition de cette biodiversité pourrait aboutir à un appauvrissement de la nature, ce qui impacterait considérablement l’écosystème et entraînerait divers problèmes environnementaux, tels que la propagation de maladies et d’insectes nuisibles susceptibles de détruire les cultures. Ce déséquilibre environnemental pourrait également nuire à la pollinisation naturelle des plantes et entraîner une diminution de la production agricole.

Cependant, le royaume compte 68 000 chasseurs actifs, avec une superficie totale de terrains de chasse couvrant 4 millions d’hectares. Ce secteur joue un rôle économique crucial, avec environ 124 entreprises qui y opèrent, générant près d’un milliard de dirhams par an. Cela contribue à la création d’emplois directs et indirects dans les zones rurales, stimulant ainsi l’économie locale. Chaque année, les locataires des zones de chasse investissent 60 millions de dirhams, dont 30 % sont consacrés à la conservation des espèces de gibier et à l’amélioration des infrastructures de chasse.

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