Cafés et restaurants en colère : grève et sit-in pour contester les pénalités
Sous la pression des amendes et des pénalités, les propriétaires de cafés et de restaurants s’organisent pour dénoncer ce qu’ils considèrent comme un « acharnement » de l’administration à leur égard. Ils annoncent une grève et un sit-in de protestation le 12 novembre, exigeant l’annulation des amendes et des pénalités liées à leurs cotisations à la CNSS.
Les propriétaires de cafés et de restaurants, face à des défis croissants, souhaitent dénoncer ce qu’ils qualifient d’«acharnement» à l’encontre de leur secteur. Ces entrepreneurs, unis au sein d’une Fédération nationale, expriment leurs préoccupations par le biais d’une grève préventive et d’un sit-in de protestation qui se tiendra le 12 novembre prochain devant le siège de la Caisse nationale de la sécurité sociale (CNSS). Leur objectif : « s’opposer aux amendes et aux pénalités de retard liées à leurs arriérés de cotisations à la CNSS ».
Cette mobilisation met en lumière un sentiment généralisé de frustration parmi ces professionnels, qui ressentent un manque de réactivité tant de la CNSS que du ministère de l’Économie et des Finances face à leurs revendications. Leurs doléances se résument en grande partie à la demande d’une abrogation des amendes et pénalités qui leur ont été infligées. Pour ces acteurs du secteur, ces frais supplémentaires représentent une pression financière considérable, aggravant une situation déjà précaire.
Les propriétaires de cafés et de restaurants affirment que cette « surcharge » financière a entraîné la fermeture d’un no֤mbre important d’établissements à travers le pays. Ils soulignent que l’administration a semé une véritable panique parmi les professionnels, en procédant à des saisies sur les comptes bancaires et les avoirs de certains d’entre eux. Des mesures de recouvrement strictes ont également été mises en œuvre, ajoutant une couche supplémentaire de stress à un secteur déjà en difficulté.
Les professionnels demandent, de manière urgente, un échelonnement de leurs arriérés de cotisations ainsi qu’un arrêt des saisies afin d’éviter une cessation d’activité qui menacerait de nombreux opérateurs. Ils soulignent que, compte tenu de l’impact de la crise économique actuelle, il est devenu crucial de trouver des solutions viables pour préserver les entreprises et les emplois dans ce secteur. La majorité de ces entrepreneurs ressentent une pression accrue en raison d’une fréquentation en baisse, causée en partie par l’inflation et le pouvoir d’achat réduit des consommateurs.
D’après les médias, des statistiques préoccupantes pour 2023 révèlent que près de 8.964 cafés et restaurants ont mis la clé sous la porte dans la seule région de Casablanca, entraînant la perte de plus de 53.784 emplois. Ces chiffres illustrent une conjoncture économique difficile qui impacte non seulement les propriétaires d’établissements, mais également les employés, les fournisseurs, ainsi que l’ensemble de la chaîne d’approvisionnement liée à ce secteur. Les familles de ces travailleurs subissent également les conséquences, contribuant ainsi à une spirale d’incertitude économique.
Les propriétaires de ces établissements expliquent que la hausse des prix de certains produits alimentaires, couplée à la concurrence de l’informel, constitue un double coup dur pour leur activité. En effet, les cafés et restaurants ambulants, qui échappent à certaines régulations, ont un impact négatif sur les établissements légaux, déjà en difficulté.
Les restaurateurs et cafetiers, déjà éreintés par la crise, constatent une augmentation des coûts d’exploitation, allant des prix des matières premières aux frais de fonctionnement quotidiens. L’inflation, qui touche tous les secteurs de l’économie, exacerbe les difficultés rencontrées par ces entrepreneurs. Ils devraient jongler avec des prix de produits alimentaires en hausse, ce qui compliquerait davantage la gestion financière de leurs établissements.
Les acteurs du secteur expriment un sentiment d’abandon et une inquiétude croissante pour l’avenir de leur activité. Ils mettent en avant le risque que, sans une intervention rapide et efficace du gouvernement, de nombreux établissements ne puissent survivre, ce qui pourrait avoir des répercussions graves sur l’économie locale et l’emploi. Ils appellent les autorités à prendre conscience des défis qu’ils rencontrent et demandent des actions concrètes pour soutenir ce secteur essentiel à la dynamique économique.
La grève et le sit-in du 12 novembre prochain représentent ainsi un appel à l’aide de la part des professionnels du secteur, qui espèrent susciter l’attention des décideurs et obtenir des solutions adaptées à leurs préoccupations.