Cybercriminalité : Démantèlement d’un réseau à Casablanca
Le service judiciaire de la gendarmerie royale de Casablanca a démantelé, début novembre, un réseau chinois spécialisé dans le piratage des communications téléphoniques. Basé à Ain Harrouda, ce réseau vendait des cartes SIM décryptées à des criminels en Asie et en Europe, aggravant ainsi les risques d’espionnage, de fraude et de vol de données personnelles.
Le service judiciaire de la gendarmerie royale de Casablanca a récemment mené une opération décisive qui a abouti au démantèlement d’un réseau chinois actif dans le piratage des communications téléphoniques. Cette opération, réalisée le vendredi 1er novembre 2024 à Ain Harrouda, a mis en lumière les dangers posés par le décryptage illégal des cartes SIM. Les suspects impliqués dans cette affaire ne se contentaient pas de pirater ces cartes, mais les commercialisaient également à des individus et des réseaux criminels situés en Asie et en Europe. Ces derniers utilisaient ces cartes pour mener des activités illégales telles que l’espionnage, la fraude et le piratage, aggravant ainsi les menaces pesant sur la sécurité des données et la vie privée des citoyens.
Les enquêteurs, selon les médias, poursuivent leurs investigations avec une détermination renouvelée afin d’identifier les éventuelles ramifications de ce réseau criminel. Cette approche vise non seulement à appréhender les membres de ce réseau, mais aussi à comprendre l’étendue de leurs opérations. Après avoir décrypté les cartes SIM, les deux individus interpellés les revendaient à des personnes résidant à l’étranger. Ces acquéreurs étaient susceptibles de les utiliser pour des activités illicites, y compris l’écoute téléphonique non autorisée ou le vol de données personnelles, telles que des informations bancaires, rendant leur activité d’autant plus préoccupante.
L’enquête a révélé que ce réseau chinois avait introduit des dispositifs avancés capables de décoder les cartes SIM marocaines par des moyens douteux. Ces cartes SIM, une fois décryptées, permettaient aux pirates, situés à l’étranger, d’effectuer des communications téléphoniques avec des numéros marocains via des applications populaires telles que WhatsApp, Telegram et d’autres réseaux sociaux. Ce type de manipulation ouvre la porte à des abus considérables, car les communications ne sont pas seulement une question de sécurité personnelle, mais touchent également des aspects cruciaux des transactions commerciales et financières
Selon les estimations, des centaines de milliers de cartes SIM pourraient être entre les mains de ces pirates. Cela leur donnerait la capacité de procéder à des extorsions financières, provoquant ainsi des pertes significatives pour les opérateurs téléphoniques marocains. Ces pertes ne se limitent pas seulement aux aspects économiques ; elles soulèvent également des questions sur la confiance du public dans les systèmes de communication, essentiel pour le bon fonctionnement des affaires et des relations sociales.
Le démantèlement de ce réseau chinois a été orchestré par le service judiciaire de la gendarmerie, en étroite collaboration avec la Brigade de lutte contre la cybercriminalité. Cette coopération interinstitutionnelle a été cruciale pour localiser l’appartement où résidaient les deux suspects. Les perquisitions effectuées dans cet appartement ont permis de saisir une quantité importante de cartes SIM ainsi que des équipements électroniques sophistiqués destinés à modifier leurs données.
Cette opération met en évidence la nécessité d’une vigilance accrue face à la cybercriminalité, ainsi que l’importance d’une collaboration entre les autorités locales et internationales pour lutter contre ces réseaux transnationaux.