Présidentielle américaine: Le retour triomphal de Donald Trump
À l’issue d’une campagne âprement disputée et d’une nuit électorale qui a tenu en haleine les Etats-Unis et au-delà, Donald Trump, le porte-étendard du parti républicain, a réussi un retour triomphal à la Maison Blanche.
Trump, 78 ans, a retrouvé la haute magistrature américaine en promettant aux millions de ses partisans et électeurs de rompre avec l’incertitude et les difficultés actuelles et de rendre à l’Amérique sa grandeur aussi bien en interne qu’à l’échelle internationale.
En marquant ses distances avec le populisme prononcé qui a précédé sa première élection à la Maison Blanche en 2016 et en adoptant des positions recalibrées sur des sujets sensibles comme l’immigration et l’avortement, le milliardaire new-yorkais a su convaincre une majorité d’électeurs qu’il est bien capable de rééditer les multiples “succès” surtout économiques qui ont marqué son premier mandat à la tête du pays. L’économie figure parmi les sujets phares de la campagne électorale et en tête des préoccupations des Américains.
Dans son discours de victoire, le président élu a aussitôt réitéré cette promesse, tout en rappelant l’aisance économique et l’abondance des emplois que son administration a pu créer à travers toute l’Amérique.
Il s’est engagé à donner la priorité au “Made in America”, de réduire les impôts et de lutter contre la poussée inflationniste qui pèse sur le budget des ménages américains.
Le chemin d’un second mandat à la Maison Blanche de cet entrepreneur aux succès confirmés dans le monde des affaires n’était pas semé de fleurs. Il a dû braver de multiples démêlés avec la justice qu’il dénonce comme « chasse aux sorcières », et éviter deux tentatives d’assassinat en pleine campagne électorale.
Ces deux événements qui ont choqué les Américains, n’ont fait que renforcer la résilience politique de M. Trump et sa détermination d’aller jusqu’au bout de la course, symbolisant son esprit combatif.
Dans sa quête pour redevenir le chef de l’exécutif des Etats-Unis, Donald Trump a également fait le choix de s’entourer d’alliés de poids comme le milliardaire Elon Musk, propriétaire de Tesla et du réseau social X et Robert Kennedy Jr, neveu de l’ex-président assassiné, John Kennedy. Cette stratégie a permis au Républicain d’élargir sa base de supporters, notamment auprès des jeunes et des électeurs indécis exaspérés par les politiques jugées trop à gauche de l’administration Biden.
Il a, tout aussi, parfaitement mis à profit le « cafouillage » dans le camp démocrate suite à la décision de M. Biden d’abandonner la course à la Maison Blanche au profit de Kamala Harris. Un changement qui a joué en faveur de Trump d’autant plus que la candidate démocrate n’était pas élue pour représenter son parti et ne jouit pas d’une grande popularité auprès des électeurs.
De l’avis de plusieurs observateurs, Trump a su exploiter les “faiblesses” de l’administration actuelle et de la prétendante démocrate pour convaincre les millions d’électeurs de la nécessité d’un changement qui met “l’Amérique et les Américains d’abord”.
Pour d’autres, le succès retentissant du magnat de l’immobilier et de son parti dans les élections de 2024 est aussi dû à une stratégie de communication efficace qui a parfaitement mis en contribution les différentes plateformes sociales, notamment les très populaires podcasts, devenus un outil politique redoutable.
Avec sa large victoire et son nouveau mandat à la Maison Blanche, M. Trump vient d’inaugurer une nouvelle ère de promesses et d’attentes aussi bien aux Etats-Unis que dans le reste du monde.
Avec MAP