Interdiction de l’abattage des femelles reproductrices
Lors de son intervention au Parlement, Ahmed Bouari, ministre de l’Agriculture, de la Pêche maritime, du Développement rural, des Eaux et Forêts, a annoncé une série de mesures destinées à améliorer la situation agricole et économique du pays. La décision qui a retenu l’attention est celle liée à l’interdiction de l’abattage des femelles reproductrices chez les ovins et bovins.
La décision d’interdire l’abattage des femelles est une initiative qui vise à consolider le cheptel national, à modérer les prix de la viande rouge et à assurer la sécurité alimentaire. D’abord soutenu le ministre face aux parlementaires.
La mesure répond à des préoccupations persistantes sur la stabilité des prix des produits agricoles et la préservation des ressources nationales. Elle s’inscrit dans un contexte économique tendu, marqué par l’inflation des prix de la viande et une demande croissante de bétail, exacerbée par des aléas climatiques tels que sécheresse et précipitations insuffisantes, qui ont impacté la capacité de production agricole.
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Ahmed Bouari a également souligné la nécessité de restaurer le cheptel à ses niveaux antérieurs à la crise, face à une pression accrue sur les consommateurs pendant les périodes de fêtes comme l’Aïd al-Adha. Le déficit fourrager, conjugué à l’augmentation du coût des aliments pour bétail, a pesé sur la rentabilité de l’élevage.
Le ministre a assuré que les importations de viande rouge respecteront les normes halal, accompagnées de certificats de sacrifice selon les prescriptions islamiques. Ces importations, surveillées par l’ONSSA, visent à pallier les insuffisances locales tout en garantissant des normes sanitaires strictes.
La tradition du sacrifice rituel pendant l’Aïd al-Adha a contribué à une baisse notable du cheptel en raison de la vente accrue de femelles reproductrices, incitée par la hausse des prix. Cette situation a accru la difficulté pour certaines familles de maintenir leurs pratiques traditionnelles, au vu des prix prohibitifs.
Le ministre Bouari s’engage à renforcer le secteur agricole par des mesures de régulation visant à garantir l’approvisionnement et la pérennité du cheptel. Son objectif est de rétablir la confiance des consommateurs et des éleveurs tout en favorisant une agriculture durable sur le long terme.