Sortie du Trésor à l’international : le Maroc guette le moment opportun

Le Maroc guette le moment opportun pour une sortie du Trésor à l’international, qui reste une option envisageable à tout moment, a affirmé la ministre de l’Économie et des Finances, Nadia Fettah.

« Ça ne devrait pas trop tarder. Nous suivons de près les marchés pour voir quel est le moment opportun pour le Maroc afin de saisir l’opportunité de lever des fonds à l’international », a indiqué Mme Fettah dans une interview accordée à la MAP.

Elle a insisté sur la nécessité d’être à l’écoute des marchés internationaux, eu égard au calendrier à l’international entre les sorties de la réserve fédérale américaine (Fed) et les calendriers électoraux.

« Cette situation n’apporte pas la visibilité nécessaire aux investisseurs à l’international qui peuvent être plus ou moins prudents ou conservateurs », a expliqué Mme Fettah, jugeant que la sortie à l’international est un sujet permanent mais non pressant.

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Et de soutenir : « Il est de notre devoir de ne pas être sous pression. Nous nous endettons sur le marché intérieur en priorité et à l’international, nous avons le choix du moment, de la devise et de l’émetteur ou l’investisseur ».

Par ailleurs, la ministre a relevé que le gouvernement continue à veiller sur la trajectoire tracée pour la soutenabilité des finances publiques. « Preuve en est : la baisse progressive d’année en année du déficit budgétaire et de la dette globale, laquelle reste à des niveaux maîtrisables pour financer la croissance ».

Cette situation est le fruit de la maîtrise et de l’amélioration de la recette, ainsi que de l’élargissement de l’assiette fiscale, a noté Mme Fettah. « D’année en année, nous avons de bien meilleures recettes, que ce soit au niveau de l’impôt sur les sociétés, l’impôt sur le revenu et la TVA, et ceci sans jamais augmenter les taux », a-t-elle dit, estimant qu’il s’agit d’un équilibre qui n’est pas facile et d’un effort colossal en termes d’amélioration de la communication avec le citoyen, de recours au digital et de la lutte contre la fraude.

« Nous avons maintenu nos notations et même passé en positif pour certaines, en espérant continuer sur cette trajectoire et améliorer les notations du Maroc pour pouvoir se financer mieux et moins cher », a conclu la ministre.

Avec MAP

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