Ingtelma remporte le marché photovoltaïque des ports de Casablanca et Jorf Lasfar

Le Maroc, positionné comme l’un des leaders africains en matière d’énergies renouvelables, poursuit son ambition de se transformer en pôle d’énergie verte en Méditerranée et en Afrique. Au cœur de cette dynamique se trouvent les centrales photovoltaïques, qui incarnent l’engagement du pays à réduire sa dépendance aux énergies fossiles, tout en répondant aux exigences de durabilité et de réduction des émissions de carbone.

L’entreprise marocaine Ingtelma, spécialisée dans les solutions énergétiques, s’illustre comme un acteur incontournable de cette transformation. Basée à Tanger et dirigée par Khalid Kaidi, Ingtelma a récemment remporté le marché de fourniture, d’installation et de mise en service de centrales photovoltaïques dans les ports de Casablanca et de Jorf Lasfar, pour un montant de plus de 17,4 millions de dirhams. Ce succès s’inscrit dans la continuité de l’appel d’offres remporté en juillet dernier pour les ports d’Agadir, Boujdour et Laâyoune, pour un investissement de près de 18 millions de dirhams.

Ce projet de l’Agence nationale des ports (ANP) s’intègre dans une stratégie nationale de renforcement de l’efficacité énergétique. L’ANP, conscient des enjeux environnementaux et économiques de cette transition, souhaite équiper les principaux ports du pays de stations solaires capables de produire de l’électricité verte. Ce choix stratégique permet non seulement de renforcer l’autonomie énergétique des infrastructures portuaires, mais aussi de promouvoir un modèle de gestion écoresponsable.

Le Maroc a déployé une politique énergétique audacieuse visant à augmenter la part des énergies renouvelables dans son mix énergétique, avec un objectif de 52 % de production d’électricité verte d’ici 2030. Les investissements dans les centrales solaires photovoltaïques, comme ceux observés dans les projets portuaires, s’inscrivent dans cette vision. À travers ces initiatives, le Royaume cherche à consolider son positionnement en tant que leader régional en matière de durabilité et de transition énergétique, mais aussi à répondre aux besoins croissants de ses industries et de sa population.

Lire aussi : Ingtelma va installer des stations solaires photovoltaïques dans les ports d’Agadir, Laâyoune et Boujdour

La transition vers des énergies propres est aujourd’hui perçue comme une nécessité urgente. Avec la multiplication des projets solaires, éoliens et hydroélectriques, le Maroc entend réduire drastiquement sa dépendance aux importations d’énergies fossiles, sources de pollution et de coûts élevés. En mobilisant un potentiel énergétique renouvelable exceptionnel, le Royaume vise à limiter son empreinte carbone tout en offrant une énergie accessible, propre et durable.

Des opportunités pour les multinationales et un marché en pleine expansion

Les projets en matière d’énergies renouvelables au Maroc suscitent l’intérêt de nombreux investisseurs internationaux. Le Royaume bénéficie de partenariats stratégiques avec des entreprises et des institutions internationales, notamment dans le cadre de projets emblématiques tels que la centrale solaire de Noor à Ouarzazate, l’une des plus grandes au monde. Pour les multinationales, le marché marocain des énergies vertes représente non seulement un investissement prometteur, mais aussi une plateforme d’expérimentation pour des technologies de pointe.

Le développement des centrales photovoltaïques portuaires illustre cette dynamique, attirant des entreprises locales comme Ingtelma, ainsi que des firmes étrangères spécialisées dans les technologies solaires et éoliennes. En diversifiant les partenariats et en adoptant des solutions innovantes, le Maroc ouvre la voie à de nouvelles collaborations qui, au-delà des avantages économiques, renforcent son image de leader écologique.

Les retombées économiques de la transition énergétique sont multiples. D’un point de vue industriel, le secteur des énergies renouvelables contribue à la création d’emplois qualifiés et à l’émergence de nouvelles filières. Des formations spécialisées sont ainsi développées dans le cadre de partenariats public-privé, préparant une main-d’œuvre marocaine compétente et spécialisée. Par ailleurs, les économies réalisées sur l’importation de combustibles fossiles permettent de réinvestir dans des projets sociaux et de renforcer l’indépendance énergétique nationale.

Sur le plan sociétal, l’accès à une énergie propre et durable constitue un atout majeur pour le développement économique et social du pays, notamment dans les zones rurales et reculées. Le Maroc ambitionne de fournir une couverture énergétique verte à l’ensemble de ses citoyens, contribuant ainsi à réduire les inégalités régionales en matière d’accès à l’électricité.

Articles similaires

Laisser un commentaire

Bouton retour en haut de la page