Inspection générale : 60 audits et des dizaines de responsables sanctionnés

Le ministre de l’Intérieur, Abdelouafi Laftit, a mis en lumière l’ampleur du travail accompli par l’Inspection générale lors de la présentation du budget de son ministère. Selon ses déclarations, l’inspection générale a mené, en 2024, 60 audits et 91 missions d’investigation, permettant ainsi de détecter de nombreux dysfonctionnements dans la gestion des collectivités territoriales. Ces audits ont été déterminants pour identifier les zones de perte, notamment en matière de gestion des ressources fiscales, de délivrance des autorisations, ainsi que de collecte des créances où des irrégularités ont été observées.

L’Inspection générale de l’administration territoriale joue un rôle essentiel dans la gestion des collectivités territoriales. Sa capacité à identifier les dysfonctionnements administratifs permet d’évaluer, en effet, des pertes financières importantes. Parmi les principales failles mises en évidence figurent les défaillances dans le processus d’octroi des autorisations ainsi que les lacunes dans le recouvrement des créances, particulièrement par les présidents de communes et de leurs adjoints. Ces problèmes ont des conséquences directes sur les finances publiques et sur la bonne gestion des ressources locales.

Face à ces constats, des mesures correctives ont été prises, comprenant des sanctions administratives contre les responsables des dysfonctionnements, mais aussi, dans certains cas, l’ouverture de procédures judiciaires. Cela témoigne de la volonté des autorités à renforcer la responsabilité et la transparence au sein des administrations locales. En effet, certains élus locaux, notamment des présidents de communes et des responsables en charge du recouvrement, ont été appelés à rendre des comptes devant la justice pour des actes de détournement ou de mauvaise gestion des fonds publics. Ce recours à la justice, au-delà des sanctions administratives, marque une étape importante dans la lutte contre la corruption et la gestion défaillante des ressources publiques.

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Abdelouafi Laftit a également souligné l’efficacité du système mis en place par l’Inspection générale, qui repose sur un dispositif de contrôle et de veille permanent. Grâce à des évaluations internes et externes régulières, l’Inspection est parvenue à adopter des pratiques de gestion inspirées des meilleures normes internationales.

Cette rigueur a été couronnée par l’obtention, en mars dernier, d’un certificat de reconnaissance pour la qualité de ses audits internes, une première dans le domaine au sein de l’administration marocaine.

Par ailleurs, l’Inspection générale a élargi son champ d’intervention à la gestion des ressources humaines dans certaines collectivités territoriales. Des investigations ont révélé des pratiques douteuses, telles que l’inscription de fonctionnaires comme présents, alors qu’ils résidaient à l’étranger.

D’autres anomalies ont été détectées, notamment des absences répétées non justifiées. Ces constats ont conduit à un examen approfondi des dossiers des agents et à une réévaluation des procédures internes liées à la gestion du personnel, dans le but d’assainir la gestion des ressources humaines au sein des communes.

Avec MAP

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