Inflation alimentaire : une pression croissante sur les ménages

Pour de nombreuses familles marocaines, la hausses des prix des produits alimentaires, en particulier des fruits et légumes, constituent un problème majeur. Cette situation se détériore de plus en plus ces dernières années. Elle trouve ses racines dans une combinaison de facteurs économiques, climatiques et structurels qui impactent directement le pouvoir d’achat des consommateurs dans le royaume.

Actuellement, l’augmentation des prix des fruits et légumes est liée en premier lieu à des conditions climatiques de plus en plus extrêmes. La sécheresse récurrente, conjuguée à des vagues de chaleur, affecte la production du secteur agricole dans plusieurs zones rurales.

A cet effet, les rendements des récoltes diminuent, ce qui réduit l’offre de certains produits de base comme les tomates, les pommes de terre et les oignons. Ce manque d’offre engendre automatiquement l’augmentation des prix sur les marchés. Parallèlement, les coûts de production connaissent une forte hausse, notamment ceux liés à l’achat d’engrais, de semences et de carburant, des intrants essentiels pour le secteur agricole.

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L’inflation alimentaire touche particulièrement les ménages marocains qui consacrent une part importante de leurs revenus à l’alimentation. Les produits qui représentent une part essentielle de l’alimentation quotidienne, deviennent de plus en plus inaccessibles pour les familles à revenus modestes.

En termes de chiffres, et à Casablanca, le prix des légumes dans le marché de gros diffère de celui pratiqué dans les marchés de proximité. Par exemple, le prix des tomates varie actuellement entre 2 et 6 dirhams le kg dans le marché de gros. Dans les marchés de proximité, elle dépasse les 7 dirhams le kg. Quant aux fruits, le prix de la banane locale oscille entre 6 et 12 dirhams le kg dans le marché de gros, contre 14 dirhams le kg dans le marché de proximité.

Le pouvoir d’achat des marocains se trouve ainsi mis à mal, d’autant plus que les prix des autres produits alimentaires de base, comme les céréales et les produits laitiers augmentent aussi. Cette pression sur les budgets domestiques est particulièrement ressentie dans les zones urbaines, où les prix des produits frais sont souvent plus élevés en raison des coûts de transport et des marges bénéficiaires des intermédiaires.

D’ailleurs, l’absence de régulation effective des prix et de la chaîne de distribution est aussi un facteur qui aggrave la situation. En l’absence de mesures de contrôle strictes, de nombreux intermédiaires profitent de la situation pour augmenter leurs marges. Pourtant, le manque de transparence dans les pratiques commerciales des acteurs de la filière alimentaire contribue aussi à l’augmentation des prix souvent injustifiés.

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