Royaume-Uni : Le gouverneur de la BoE appelle à « reconstruire les relations » avec l’UE
Le gouverneur de la Banque d’Angleterre (BoE), Andrew Bailey, a exhorté le gouvernement britannique à « reconstruire les relations » avec l’Union européenne (UE), estimant que le Brexit avait mis à mal l’économie du Royaume-Uni.
À l’occasion du dîner annuel de Mansion House, qui réunit des cadres supérieurs du quartier financier de Londres et des décideurs politiques, M. Bailey a relevé que le Brexit avait « pesé » sur l’économie, soulignant en particulier son impact sur le commerce de marchandises du Royaume-Uni. L’impact semble concerner davantage les biens que les services, « mais cela souligne pourquoi nous devons être attentifs et accueillir favorablement les opportunités de reconstruire les relations tout en respectant la décision du peuple britannique », qui a voté en faveur du Brexit en 2016, a-t-il dit.
De plus, il a relevé que Londres ne devait pas se concentrer uniquement sur les effets du Brexit, mettant en garde contre « les chocs géopolitiques et la fragmentation plus large de l’économie mondiale ». Selon les chiffres officiels, les exportations de services ont enregistré de bons résultats depuis que le Royaume-Uni a quitté l’UE, mais certains exportateurs de marchandises, en particulier les petites entreprises, se sont heurtés à nombre de problèmes, comme les contrôles douaniers.
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Le gouvernement travailliste, arrivé au pouvoir en juillet dernier, a fait du rétablissement de la confiance entre Londres et ses alliés européens une des priorités de sa politique étrangère.
Le Premier ministre britannique, Keir Starmer, s’est rendu, à cet effet, en visite en Allemagne, en France, en Italie, en Irlande et à Bruxelles. Dans la capitale européenne, M. Starmer a promis une relation « plus constructive » avec le bloc européen, afin de dépasser les turbulences du Brexit.
Cependant, Londres n’envisage pas de revenir sur le Brexit, ce divorce acté par referendum il y a 8 ans et consommé 4 ans plus tard, en 2020. Le gouvernement espère plutôt travailler sur la reconnaissance mutuelle des qualifications professionnelles, ainsi que sur les certifications sanitaires et vétérinaires qui pourraient alléger les contrôles des exportations de denrées alimentaires.
Avec MAP