Riyad Al-Maliki: l’action juridique, un bouclier capable de contraindre Israël à se conformer au droit international
En marge du forum des MEDays, Riyad Al-Maliki, conseiller aux affaires internationales et envoyé spécial du Président Mahmoud Abbas, a livré un discours, un véritable cri du cœur, sur la situation inextricable en Palestine. Dans son allocution, il à rappelé l’urgence d’une action concertée de la communauté internationale.
Al-Maliki a d’emblée insisté sur le rôle capital, désormais incontournable, du droit international dans la défense de la cause palestinienne. Il a comparé l’action juridique à un rempart, un bouclier contre l’injustice, capable de mobiliser l’opinion publique mondiale et de contraindre Israël à se conformer à ses obligations légales. Pour les Palestiniens, ce recours aux instances internationales représente un ultime recours, un filet de sécurité lorsque la diplomatie traditionnelle s’avère impuissante, un Sisyphe moderne luttant contre l’inertie des puissances.
Le calvaire de la bande de Gaza, véritable théâtre d’une tragédie humaine, a constitué le cœur de son intervention. Al-Maliki a qualifié la situation de « stigmate indicible », soulignant l’échec cuisant de la communauté internationale à répondre avec la fermeté requise aux violations flagrantes du droit international commises par Israël. Il a dénoncé, avec une véhémence le massacre de plus de 44 000 civils, dont une majorité de femmes et d’enfants, et la destruction quasi-totale des infrastructures, chiffrée à 85%. L’effondrement des systèmes d’eau potable – 95% de l’eau étant impropre à la consommation – et du système sanitaire, a été décrit comme un symptôme alarmant d’une situation apocalyptique. Son éloquence a su transmettre la désolation de cette terre ravagée.
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L’envoyé spécial a lancé un appel à la communauté internationale, demandant une intervention immédiate pour mettre un terme à ces exactions, faciliter l’acheminement de l’aide humanitaire et, surtout, traduire en justice les auteurs de ces crimes de guerre. Il a pointé du doigt le blocus illégal et l’occupation israélienne comme les causes premières de cette catastrophe humanitaire, un désastre qui s’apparente à une plaie béante sur la conscience du monde.
Al-Maliki a ensuite abordé la question épineuse de Jérusalem, affirmant avec force que cette ville sainte représente la capitale éternelle du peuple palestinien, une composante essentielle de son identité nationale, un héritage intangible. Il a qualifié les actions israéliennes visant à altérer le caractère unique de Jérusalem d’illégales et d’inacceptables, insistant sur le devoir de la communauté internationale de préserver le statut de la ville.
Réaffirmant son engagement indéfectible en faveur d’une paix juste et durable, Al-Maliki a rappelé l’importance du respect des frontières de 1967, avec Jérusalem-Est comme capitale de l’État palestinien