63 nouvelles inscriptions au patrimoine immatériel de l’UNESCO
Le Comité intergouvernemental de l’UNESCO pour la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel, réuni cette semaine à Asunción (Paraguay), a inscrit 63 nouveaux éléments sur les Listes du patrimoine culturel immatériel, à l’initiative de 90 pays.
Selon un communiqué de l’organisation onusienne, les 24 États membres du Comité ont décidé à l’issue de cette session (2-6 décembre) d’inscrire 63 nouveaux éléments culturels.
Les nouvelles inscriptions concernent deux éléments sur la Liste du patrimoine culturel immatériel nécessitant une sauvegarde urgente, 58 éléments sur la Liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité, et 3 programmes au Registre de bonnes pratiques de sauvegarde du patrimoine culturel immatériel.
Le henné et les rituels qui y ont trait dans les pays arabes, dont le Maroc, ont notamment intégré le patrimoine immatériel de l’UNESCO lors de cette session, rappelle-t-on.
Avec ces nouvelles inscriptions, ce sont aujourd’hui 788 pratiques culturelles réparties dans 150 pays qui font partie du patrimoine vivant de l’UNESCO.
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Avec plus de 900 participants originaires de 120 pays, cette session du Comité enregistre « la deuxième plus grande participation depuis sa création, témoignant de l’importance croissante accordée au patrimoine culturel immatériel », relève le communiqué qui cite parmi les éléments présentés cette année, 16 inscriptions multinationales portées par 62 pays, soit une hausse d’un tiers par rapport à la session précédente.
Cette session 2024 marque également la première inscription au patrimoine vivant de l’UNESCO pour 5 pays : le Brunéi Darussalam, le Ghana, le Myanmar, le Rwanda et la Somalie.
D’après l’UNESCO, ces inscriptions reflètent le rôle croissant de la Convention du patrimoine culturel immatériel dans le renforcement du dialogue et de la coopération entre les États, ainsi que leur volonté commune de promouvoir ce patrimoine vivant au-delà de leurs frontières nationales.
Pour la Directrice générale de l’UNESCO, Audrey Azoulay, cette Convention a « réinventé la notion même de patrimoine, au point que les patrimoines matériel et immatériel, les lieux et les pratiques, sont désormais indissociables ».
« Avec ces 63 nouvelles pratiques et traditions, notre Convention continue d’accomplir des exploits, non seulement en reliant notre génération à toutes celles qui l’ont précédée, mais aussi en renforçant sans cesse les liens entre les 183 États parties à la Convention », a-t-elle commenté dans le communiqué.
De nombreux éléments inscrits cette année illustrent la capacité du patrimoine culturel immatériel à renforcer les liens sociaux, détaille le texte qui précise à cet égard que 44 % de ces éléments contribuent à des sociétés plus inclusives « soit parce qu’ils favorisent l’intégration au sein de communautés dans un esprit de solidarité, soit parce qu’ils se traduisent par des rassemblements sociaux festifs, des rites de passage ou des cérémonies liés à la communauté et au cadre familial ».
La prochaine réunion du Comité intergouvernemental de l’UNESCO pour la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel aura lieu en décembre 2025 à New Delhi, en Inde.
Avec MAP