Jumelage institutionnel Maroc-UE : 177 membres du CNDH bénéficient de formations
Quelques 177 membres du Conseil national des droits de l’Homme (CNDH) ont bénéficié de formations en matière de renforcement des capacités organisationnelles et techniques, dans le cadre du jumelage institutionnel Maroc-Union européenne (UE), a indiqué, vendredi à Rabat, le directeur exécutif du CNDH, Abdellatif Mounir.
Intervenant lors d’une cérémonie marquant la clôture du jumelage CNDH-UE, signé en 2015 dans le cadre de la mise en œuvre de l’accord d’association Maroc-UE, M. Mounir s’est félicité des résultats de cette coopération, dont les objectifs ont été atteints à plus de 85%, notamment au niveau de la formation sur les techniques de l’observation électorale, d’investigation et d’enquête sur les éventuelles violations des droits de l’Homme, de prévention des discriminations et de la recherche de fonds.
M. Mounir a aussi noté que cette coopération s’inscrit dans la continuité du travail sur les axes prioritaires du CNDH, dont le renforcement de ses capacités, afin d’exercer ses missions de protection et de promotion des droits de l’Homme.
De son côté, le président du CNDH, Driss El Yazami a souligné l’importance de ce jumelage, qui a permis au Conseil de former ses membres, afin d’accomplir de nouvelles missions en lien, notamment, avec les différents mécanismes nationaux de prévention contre la torture et de recours en faveur des droits des enfants et des personnes en situation de handicap.
M. Yazami a, également, soulevé les nouveaux défis auxquels la société est confrontée, à l’instar de l’état civil pour les enfants des migrants et des réfugiés, un sujet qui a fait l’objet d’un atelier organisé au profit des officiers d’état civil, dans le but de les accompagner pour mener à bien cette mission.
Pour sa part, le chef de la coopération à la délégation de l’UE auprès du Maroc, Philipe Mikos a indiqué que ce programme a permis d’accompagner le renforcement du CNDH dans l’exercice de ses missions, notamment la politique de gestion des ressources humaines, le traitement des archives de l’instance indépendante d’arbitrage et de l’instance équité et réconciliation, ainsi que la mise en place d’un système opérationnel d’archivage au sein du CNDH.
Intervenant également à cette occasion, le conseiller de coopération et d’action culturelle à l’ambassade de France au Maroc, Jean-Marc Berthon a salué les efforts fournis par les partenaires pour la réalisation des objectifs escomptés, rappelant le rôle majeur du CNDH dans la promotion et la protection des droits de l’Homme faisant de lui un partenaire privilégié.
Le chef du projet de jumelage, Michel Forst a, quant à lui, mis en avant les diverses actions entreprises dans le cadre de cette coopération, au niveau de la rédaction des rapports, la stratégie de communication, la gestion des ressources humaines, la capacité de gérer les campagnes de prévention et de lutte contre la discrimination ou encore la gestion des archives.
M. Forst a, également, fait savoir que ce jumelage a permis d’accompagner un moment important de la vie démocratique du Maroc, en l’occurrence les dernières élections générales de 2016, pour lesquelles des observateurs ont été formés.
La mise en œuvre des activités du jumelage, qui s’est étalé sur 29 mois (1er juillet 2015-30 novembre 2017), a impliqué le CNDH et la Commission nationale consultative des droits de l’Homme de France (CNCDH), en partenariat avec Ludwig Boltzmann Human Rights (BIM) d’Autriche et le Center For International Legal Cooperation, des Pays Bas (CILC).
Ce jumelage vise, d’une part, le renforcement de la structure organisationnelle du CNDH et, d’autre part, l’organisation de sessions de formation en faveur des membres et des commissions régionales sur des thématiques diverses.