L’Afrique a besoin d’une infrastructure Internet « sécurisée et fiable »
L’Afrique a besoin d’une infrastructure Internet « sécurisée et fiable« , pour une grande présence du secteur privé et des établissements publics en ligne, indique un rapport sur « l’économie de l’Internet en Afrique », rendu public jeudi à Addis-Abeba.
« L’Afrique a besoin d’une infrastructure Internet sécurisée et fiable, à laquelle les utilisateurs font confiance, pour que les grandes et petites entreprises, les gouvernements et les autres services sociaux soient présents en ligne« , souligne Dawit Bekele, directeur du Bureau Région Afrique de l’Internet Society, qui a réalisé le rapport. L’Internet africain « se porte plutôt bien » et « l’économie d’Internet présente une opportunité majeure pour l’Afrique« , se réjouit le responsable, déplorant, toutefois, un manque de connectivité qui reste loin d’être universelle avec une moyenne de 21,8% d’individus.
Une économie d’Internet florissante en Afrique pourrait être mise en péril par le nombre croissant de coupures d’Internet dans la région, fait savoir le rapport, notant qu’en 2016, il y a eu au moins 56 coupures d’Internet dans le monde. Les auteurs du rapport mettent en garde contre ces coupures qui affectent les individus et les organisations dépendant d’Internet, entravant leur vie quotidienne et engendrant un impact négatif sur l’économie.
« En plus des coûts économiques, les coupures d’Internet affectent également la confiance. Si les gens ne sont pas sûrs de compter sur leur connexion, ils perdent leur confiance en la création d’entreprises basées sur Internet. Cela touchera les entrepreneurs qui ont le plus besoin de l’innovation numérique pour leur propre avenir, ainsi que pour l’avenir de l’économie d’Internet en Afrique« , a expliqué le responsable du Bureau région Afrique de l’Internet Society, une organisation mondiale à but non lucratif dédiée au développement ouvert, à l’évolution et à l’utilisation d’Internet.
Plusieurs pays ont réussi dans le développement de plateformes en ligne, favorisant ainsi la croissance des entreprises locales, relève le rapport, notant que la pénétration et l’utilisation d’Internet varient considérablement à travers l’Afrique, les zones urbaines ayant généralement des taux de pénétration d’Internet plus élevés que les zones rurales.
En 2017, sur les 1,25 milliard de personnes que compte le continent, 388 millions sont en ligne, dont 160 millions ont des comptes sur Facebook, d’après le document. Le rapport formule des recommandations et propositions adressées aux décideurs politiques en Afrique pour que les pays du continent profitent pleinement de l’opportunité numérique offerte par l’Internet. BI.