La coopération régionale, facteur clé pour la stabilité des marchés financiers africains
La coopération régionale et la finance durable sont essentielles pour assurer la compétitivité et la stabilité des marchés financiers africains, a indiqué, lundi à Casablanca, la présidente de l’Autorité marocaine du marché des capitaux (AMMC), Nezha Hayat.
Dans ce cadre, la présidente a estimé que l’initiative de la plateforme AELP (African Exchange Liquidity Platform), lancée récemment, est un excellent exemple et « constitue une réponse directe à l’évolution des besoins des investisseurs africains et à la volonté d’intégrer nos marchés ».
Cette plateforme facilite la coordination entre les bourses du continent et constitue un pas vers la création d’un marché des capitaux panafricain, répondant ainsi aux besoins spécifiques des investisseurs et des économies locales, a-t-elle souligné.
Par ailleurs, Mme Hayat a mis en lumière le rôle crucial des régulateurs dans le développement des marchés financiers et l’harmonisation régionale, pour garantir à la fois la protection des investisseurs et l’efficience des marchés, tout en stimulant un financement efficace de l’économie, notamment par le biais du marché des capitaux.
« Pour réussir, nous devons avoir un marché des capitaux qui respecte les normes internationales. Il ne s’agit pas seulement de mobiliser l’épargne locale, mais aussi d’attirer des investisseurs étrangers, notamment ceux venus d’autres pays africains », a-t-elle dit, précisant que cela nécessite des pratiques et une gouvernance alignée avec les standards internationaux ».
A cette occasion, Mme Hayat a mis l’accent sur les réalisations de l’AMMC, en revenant sur les réformes importantes, dont la création d’un marché alternatif dédié aux PME à la bourse de Casablanca et la révision de la législation régissant les fonds de capital investissement.
Ces initiatives, a-t-elle soutenu, visent à encourager les investissements dans des secteurs porteurs et à soutenir l’infrastructure économique du Maroc et de la région.
En outre, Mme Hayat a rappelé le lancement récemment du marché à terme, qui est peu répandu en Afrique, ce qui constitue un atout stratégique pour le Maroc.
« Le processus de lancement a été long et progressif. Nous avons veillé à respecter les standards internationaux en matière de gouvernance et de régulation, avec l’accompagnement d’experts internationaux, afin d’assurer une maîtrise uniforme au sein de l’écosystème », a-t-elle fait savoir.
Et de conclure que l’AMMC a également cherché à renforcer la coopération régionale, à travers ses multiples partenariats avec l’Organisation internationale des commissions de valeurs (IOSCO) et du Comité régional Afrique, Allemagne et Moyen-Orient (AMERC).
Organisée sous le thème « Le temps des puissances financières africaines est venu », cette édition qui se tient pour la première fois en terre marocaine, réunit les leaders du secteur privé et représentants gouvernementaux pour discuter des stratégies qui permettent à la finance africaine de devenir un moteur de développement, de croissance économique et de résilience.
Avec MAP