Des chercheurs belges révèlent le rôle des cellules immunitaires du cerveau dans la maladie d’Alzheimer

Des chercheurs belges ont mis en lumière le rôle des cellules immunitaires du cerveau, appelées microglies, dans la maladie d’Alzheimer, révélant que ces cellules peuvent être à la fois nuisibles et protectrices contre cette maladie, affirme mercredi la Fondation Stop Alzheimer.

Dans leur étude, publiée dans la revue Nature Communications, ces chercheurs, relevant du Centre de recherche sur le cerveau (Centre for Brain Research) de l’Université catholique de Louvain (KU Leuven), ont démontré cette double fonction des microglies, ce qui constitue une “avancée majeure dans la compréhension de la maladie d’Alzheimer”, souligne la Fondation.

Dans la maladie d’Alzheimer, des plaques amyloïdes, des amas toxiques de protéines, s’accumulent dans le cerveau. Les microglies, chargées de nettoyer les déchets cellulaires, interagissent avec ces plaques, mais leur contribution exacte était jusqu’ici mal comprise, expliquent les auteurs de l’étude.

Lire aussi : Crypto-actifs au Maroc : réguler sans freiner l’innovation

L’équipe du Centre for Brain Research a découvert que, dans les premiers stades de la maladie, les microglies favorisent la formation des plaques amyloïdes, jouant ainsi un rôle délétère. Mais à un stade avancé, ces mêmes cellules se réactivent pour compacter les plaques, limitant ainsi leurs effets toxiques et protégeant les neurones.

Pour mieux comprendre cette double fonction, les chercheurs ont étudié l’activation des microglies au cours de la maladie. Ils ont constaté que ces cellules sont initialement dans un état « homeostatique », c’est-à-dire peu actives, ce qui favorise la formation des plaques. À mesure que la maladie progresse, elles s’activent et adoptent un rôle protecteur.

« Nos travaux montrent que les microglies homeostatiques, présentes au début de la maladie, jouent un rôle nocif, tandis que les microglies activées, plus tardives, ont un effet protecteur. Ces résultats clarifient des données jusqu’ici contradictoires et ouvrent des pistes pour de nouvelles approches thérapeutiques. Mais ils posent aussi une question fondamentale : faut-il activer ou inhiber les microglies, et à quel moment ? », conclut le directeur de l’étude, Bart De Strooper.

Avec MAP

Articles similaires

Laisser un commentaire

Bouton retour en haut de la page