L’Algérie encore accusée de violation flagrante de la souveraineté mauritanienne

L’intrusion illégale d’une patrouille militaire algérienne en territoire mauritanien la semaine dernière a suscité une vive indignation au sein de la presse mauritanienne. Cette incursion, survenue vendredi dernier, illustre une tendance inquiétante des actions provocatrices menées par l’Algérie dans la région, malgré les nombreux avertissements des puissances occidentales, notamment des États-Unis. Les critiques à l’encontre du régime algérien se multiplient, accusé de déstabiliser le Sahel à travers une série d’ingérences répétées.

Selon le média mauritanien Anbaa Info, une patrouille algérienne a pénétré jusqu’à huit kilomètres à l’intérieur du territoire mauritanien sans prévenir ni coordonner ses mouvements avec les autorités locales. Les justifications avancées par les militaires algériens à la gendarmerie mauritanienne rencontrée sur place relèvent de l’absurde : ils ont prétendu être incapables de différencier les chercheurs d’or locaux des terroristes en raison de « faibles réseaux de communication ». Cette explication n’a guère convaincu et a renforcé l’exaspération envers Alger, accusé de bafouer les principes qu’il prétend défendre, notamment en matière de souveraineté et de respect des frontières.

Malgré la gravité de l’incident, la Mauritanie a choisi de ne pas réagir officiellement, adoptant une position prudente et évitant une escalade diplomatique. Cependant, cette retenue n’a pas empêché les médias du pays de dénoncer cette incursion comme une provocation délibérée. Anbaa Info a également rappelé que ce n’est pas la première fois que l’Algérie agit de la sorte. Des incidents similaires ont été signalés au Mali, où Alger est accusé d’ingérence répétée.

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Le régime algérien est régulièrement pointé du doigt pour ses manœuvres au Mali. Plus tôt cette année, Bamako a publiquement dénoncé l’ingérence d’Alger dans ses affaires intérieures, qualifiant son attitude d’hypocrite. En août, un responsable malien a déclaré que l’Algérie n’avait « aucune légitimité pour donner des leçons en matière de droits de l’homme ou de droit international », dénonçant au passage son soutien présumé à certains groupes armés opérant dans la région du Sahel.

Les tensions entre les deux pays se sont exacerbées lorsque le représentant algérien au Royaume-Uni, Amar Bendjama, a appelé à des actions contre « les armées privées embauchées par certains États ». Cette déclaration a été perçue à Bamako comme une attaque déguisée visant les partenaires sécuritaires du Mali, exacerbant les différends déjà existants.

En janvier, le gouvernement malien avait déjà fustigé l’Algérie pour « une multiplication d’actes inamicaux et d’ingérences ». Ces accusations mettent en lumière une stratégie de déstabilisation de la région menée par Alger, qui, sous couvert de préoccupations sécuritaires, cherche à étendre son influence dans le Sahel.

Malgré les avertissements répétés des puissances occidentales, notamment les États-Unis, l’Algérie continue d’adopter une posture agressive, et isole davantage le régime sur la scène internationale. Washington, qui joue un rôle clé dans la lutte contre le terrorisme au Sahel, a exprimé à plusieurs reprises son inquiétude face à l’attitude algérienne, estimant qu’elle compromet les efforts collectifs pour stabiliser la région.

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